Commodesk - L’Equateur, plus petit état pétrolier de l’OPEP, a mis aux enchères 16 blocs pétroliers situés sur 200.000 hectares de réserves indiennes en Amazonie.

Une vingtaine de compagnies sont candidates à l’exploitation des blocs proposés, sur un modèle de prestation de services qui rapporterait à l’Etat un milliard de dollars. Les gagnants, parmi Ecopetrol de Colombie, le chilien Enap, Petroperú, PetroVietnam, Repsol, Turkish Petroleum… devront  investir 1,1 milliard de dollars pour extraire de 369 à 1.597 millions de barils.

Trois lots ont été proposés à la pétrolière colombienne Petroamazonas, déjà invitée cet été à devenir un partenaire privilégié de Petroecuador dans l’exploitation de 12 blocs, pour produire 300.000 barils par jour.

Le président Correa recherche des fonds internationaux pour préserver le parc naturel Yasuni, réservoir d’une cinquantaine d’espèces en voie de disparition, mais il explique aussi que son pays a besoin d’argent pour ses projets sociaux.

Le secteur des hydrocarbures représente 15,7% du produit intérieur brut en Equateur et 27,2% du budget de l'Etat. L’Etat équatorien toucherait 40 dollars par baril extrait.

200 Indiens de sept tribus vivant dans le futur périmètre pétrolier ont protesté contre ces enchères, tenues à l’hôtel Marriott de Quito le 28 novembre. Le ministre du Pétrole équatorien affirme que 17.500 membres des communautés concernées ont été consultés.

De l’autre côté de la frontière, au Pérou, un oléoduc de 200.000 barils par jour fonctionne au septième de ses capacités. Il pourrait drainer le pétrole équatorien vers la côte atlantique.