NEW YORK, 29 septembre (Reuters) - Les cours du pétrole ont terminé en hausse vendredi sur le marché new-yorkais Nymex, les investisseurs poursuivant leurs prises de bénéfices après le pic de deux ans atteint lundi par l'or noir en raison des tensions liées au référendum d'autodétermination du Kurdistan irakien.

Le contrat novembre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a pris 11 cents, soit 0,21%, à 51,67 dollars le baril.

Le Brent s'est adjugé 13 cents, soit 0,23% à 57,54 dollars.

Les cours du brut ont gagné plus de 9% en septembre, leur plus forte hausse mensuelle depuis avril 2016.

Entre avril et juin, le Brent a pris quelque 20%, sa meilleure performance pour un troisième trimestre depuis 2004.

"Avec le risque géopolitique au Kurdistan, le Brent a atteint un plus haut de deux ans. Je pense que le rally est un peu exagéré", commente Gene McGillian, de chez Tradition Energy.

Bagdad a imposé vendredi un blocus aérien au Kurdistan autonome irakien pour l'obliger à renoncer au contrôle de ses aéroports et à annuler le résultat de son référendum sur l'indépendance, ce qu'il refuse..

Les cours du brut ont également bénéficié ce mois-ci des anticipations d'une hausse de la demande, avec le redémarrage des raffineries aux Etats-Unis, fermées après le passage de l'ouragan Harvey.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) craint cependant que cette récente augmentation des cours incite les producteurs américains à accroître leurs pompages.

Selon le groupe de services pétroliers Baker Hughes, le nombre de forages pétroliers aux Etats-Unis a augmenté pour la première fois cette semaine, après sept semaines de baisse.

Pour la semaine au 29 septembre, Baker Hughes comptabilise six points de forage en plus aux Etats-Unis, ce qui porte le nombre total à 750.

Par ailleurs, la production de l'Opep a progressé de 50.000 barils par jour au mois de septembre, selon les données de Reuters, soutenues par l'augmentation des exportations irakiennes et les pompages de la Libye, pays appartenant au cartel, mais exempté de l'accord d'encadrement.

Ces chiffres montrent que l'organisation n'a respecté qu'à hauteur de 86% son accord de réduction de la production, contre un taux de conformité de 89 en août% en août. (Julia Simon, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français)