Une lettre du 16 mars du ministre soudanais du pétrole, consultée par Reuters, a déclaré la force majeure sur les livraisons de pétrole par l'oléoduc vers un terminal près de Port-Soudan, sur la côte de la mer Rouge.

La lettre indique que la gélification a limité les flux le 10 février, et qu'après que cela ait été résolu, une rupture majeure s'est produite à un autre endroit de l'oléoduc.

La lettre précise que les deux incidents se sont produits dans des zones touchées par des combats et que les communications ont été entravées par des pannes de réseau qui se sont étendues à l'ensemble du Soudan au cours des dernières semaines.

La quantité de pétrole affectée et la perte de revenus résultant de l'arrêt n'ont pas été immédiatement précisées.

Le Sud-Soudan envoyait environ 150 000 barils de brut par jour à travers le Soudan pour l'exportation, selon une formule établie lorsque le Sud-Soudan a obtenu son indépendance de Khartoum en 2011, emportant avec lui la majeure partie de la production pétrolière.

Les exportations sont une source importante de revenus pour le Sud-Soudan, et le Soudan prélève une partie du pétrole en guise de frais de transit.

Les sources officielles soudanaises, qui ont parlé sous le couvert de l'anonymat et sont alignées sur l'armée, ont imputé la responsabilité de l'arrêt aux forces de sécurité soudanaises, affirmant qu'il avait eu lieu dans un territoire contrôlé par les forces de sécurité soudanaises.

Un responsable des médias de la RSF a nié que la force était responsable et a déclaré qu'elle respectait l'accord sur les exportations de pétrole entre le Soudan et le Sud-Soudan.

La lettre du ministre soudanais du pétrole indique que la résolution des problèmes de gélification nécessite que les stations de pompage et de chauffage soient pleinement fonctionnelles et que l'approvisionnement en diesel soit suffisant, ce qui est "rendu difficile par les conditions de guerre actuelles au Soudan".

Le ministère du pétrole à Juba, la capitale du Sud-Soudan, n'a pas répondu aux demandes de commentaires.

L'oléoduc Petrodar, mis en place par un consortium comprenant les sociétés chinoises CNPC et Sinopec ainsi que la société malaisienne Petronas, s'étend sur plus de 1 500 km depuis le bassin de Melut, dans l'État du Haut-Nil, au Sud-Soudan, jusqu'à Port-Soudan, sur la côte soudanaise de la mer Rouge.

Un autre oléoduc transporte le pétrole de l'État d'Unité du Sud-Soudan jusqu'à Port-Soudan.