Zurich (awp) - La Bourse suisse restait ancrée dans le rouge vendredi matin, à l'instar des autres places européennes. Les investisseurs semblaient rester prudents malgré des espoirs de cessez-le-feu entre la Russie et l'Ukraine. Sur les marchés financiers, la journée sera marquée par une grande échéance de produits dérivés, dite des "quatre sorcières".

La confusion a prévalu ces dernières heures pour le négoce des matières premières, de l'énergie et des devises, dont les cours ont évolué dans de larges fourchettes, explique Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. Le marché est tiraillé entre l'attitude agressive de la Fed, qui a décidé de relever encore six fois ses taux en 2022, et l'espoir que suscitent les négociations entre Ukraine et Russie.

Le président américain Joe Biden s'apprête néanmoins à adresser une mise en garde à son homologue chinois Xi Jinping contre toute tentation de soutenir Moscou. Un entretien est prévu à 14h (heure en Suisse) entre les deux dirigeants.

Dans la zone de combat, les environs de l'aéroport de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine, ont été touchés vendredi matin par des "missiles" russes, selon le maire de la ville. D'après le ministère russe de la Défense, l'armée russe et ses alliés séparatistes combattent désormais dans le centre-ville de Marioupol.

A 10h44, le Swiss Market Index (SMI) reculait de 0,05% à 12'055,10 points, après avoir gagné 1,35% la veille en clôture. Le SLI baissait de 0,08% à 1909,82 points et l'indice élargi SPI abandonnait 0,05% à 15'374,54 points.

Seuls 11 valeurs vedettes étaient désormais dans le vert, toujours emmenées par tête Straumann (+1,2%), Sonova (+1,2%) et Kühne+Nagel (+0,7%). Le fabricant de dispositifs médicaux profitait d'un commentaire de Jefferies, qui a entamé la couverture du titre avec une recommandation d'achat.

Les poids lourds pharmaceutiques Novartis (+0,2%) et Roche (+0,5%) affichaient des directions opposées, alors que Nestlé (+0,2%) remontait la pente. Le géant de l'alimentaire faisait face à de vives critiques sur les réseaux sociaux en raison du maintien partiel de ses activités en Russie.

Hormis le géant de l'alimentaire, les plus fortes baisses étaient enregistrées par AMS-Osram (-1,4%), Lonza (-0,9%) et Geberit (-0,8%).

Sur le marché élargi, le chocolatier industriel Lindt&Sprüngli (nominative et BP stables) va se doter d'un nouveau patron. Dieter Weisskopf prendra sa retraite à la fin de l'année et sera remplacé par Adalbert Lechner, actuel directeur pour l'Allemagne.

Cosmo gonflait de 0,7% après une étude sur l'efficacité du dispositif de dépistage de polypes colorectaux GI Genius.

Dätwyler (+0,3%) était traité hors dividende de 4,20 francs suisses.

L'exploitant de boutiques hors-taxes Dufry (-0,7%) a remporté une concession de cinq ans au nouvel aéroport international de Mexico City Felipe Ángeles, portant sur une surface commerciale de 652 mètres carrés, qui pourra être étendue par la suite.

Bachem (-3,5%) va relever son dividende après une année faste en termes de rentabilité et de ventes, qui ont dépassé pour la première fois la barre du demi-milliard de francs suisses pour le fabricant de peptides et d'oligonucléotides.

Interroll (-5,6%) a quelque peu déçu avec sa rentabilité opérationnelle, dont la progression s'est avérée pas aussi vigoureuse qu'attendue. Le spécialiste des systèmes de convoyage a vu son bénéfice net fortement progresser et a relevé son dividende.

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