Zurich (awp) - Ayant entamé la semaine de manière indécise, la Bourse suisse peinait toujours à prendre une direction lundi à l'approche de la mi-journée, dans le sillage de la clôture mitigée de Wall Street vendredi. Alors que le front des nouvelles d'entreprises demeurait calme, le SMI parvenait à se maintenir de justesse au-dessus de 12'000 points.

A l'image des informations d'entreprises, le flux de données macroéconomiques restait tout aussi ténu. Les investisseurs veilleront à la publication dans l'après-midi de l'indice manufacturier de la Réserve fédérale (Fed) de Dallas.

Après avoir entamé la séance sur un repli d'à peine 0,02%, le SMI s'était rapidement repris pour s'installer en zone verte, mais de très peu. Après avoir atteint un plus haut du jour à 10'026,46 points, l'indice phare du marché helvétique notait vers 10h45 à 12'005,38 points, soit une infime progression de 0,05% ou 5,68 petits points.

Le SLI s'affichait en revanche en repli, abandonnant à peine 0,06% à 1944,70 points. L'indicateur élargi SPI avançait pour sa part de 0,04% à 15'426,07 points. Les trois poids lourd offraient leur soutien, Roche (+0,7%), Nestlé (+0,2%) et Novartis (+0,1%) se maintenant dans le vert.

Novartis a nommé Rob Kowalski au poste de directeur des ressources humaines et de l'organisation, succédant à Steve Baert, a annoncé lundi le géant bâlois de la pharmacie. M. Kowalski, précédemment en charge des affaires juridiques et responsable du développement médical aux Etats-Unis, rejoint également la direction du groupe au 1er septembre.

Roche a pour sa part décroché auprès de la Commission européenne une homologation pour l'Enspryng (satralizumab) dans l'indication contre les troubles du spectre de la neuromyélite optique (TSNO) chez les adultes et les adolescents dès 12 ans.

Tout en haut de tableau, Alcon s'appréciait de 0,7%, devant Roche et Lonza (+0,7% aussi). Adecco (+0,5%) tirait profit d'un relèvement de la recommandation de la banque HSBC, laquelle recommande désormais le titre du spécialiste du placement de personnel.

A l'autre extrémité du classement, Julius Bär (-1,4%) décrochait la lanterne rouge, derrière Holcim (-1,1%) et Clariant (-0,9%). Le géant du luxe genevois Richemont (-0,9% également) et son concurrent, l'horloger biennois Swatch Group (-0,3%) dans une moindre mesure rejoignaient aussi le camp des perdants, tout comme Credit Suisse (-0,3%) et UBS (-0,1%).

Dans le cadre du procès du numéro un bancaire helvétique en France pour évasion fiscale, la justice doit examiner ce lundi une question prioritaire de constitutionnalité.

Sur le marché élargi, Montana Aerospace décollait de 5,6%, la Banque cantonale de Zurich (ZKB) ayant entamé la couverture de l'équipementier de l'industrie aéronautique sur une recommandation de "surpondérer". Bachem bondissait de 3%, sans informations particulières.

Idorsia gagnait 0,7%, après l'annonce par le laboratoire rhénan de l'introduction de son selatogrel en étude clinique finale sur des patients présentant une suspicion d'infarctus sévère du myocarde, en auto-administration sous-cutanée.

Polyphor perdait plus de la moitié de sa valeur boursière, le titre dégringolant de 51,1%. Le conseil d'administration du laboratoire bâlois doit désormais se pencher sur l'avenir de la firme d'Allschwil, après l'échec d'une étude de phase III sur l'anticancéreux balixafortide. De plus amples informations sont attendues d'ici fin juillet.

Le spécialiste du commerce hors taxe Dufry lâchait quant à lui 5% et Gurit 4%. Touché par la baisse de la demande pour les pales d'éoliennes en Chine et pour le bois de balsa, le groupe st-gallois a annoncé vendredi soir revoir ses ambitions à la baisse pour l'année en cours. Le spécialiste des matériaux composites a également décidé de revoir sa structure interne, créant une division dévolue à l'éolien.

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