Zurich (awp) - La Bourse suisse s'acheminait mercredi vers une ouverture teintée de prudence. A l'instar des principales places internationales, Zurich avait été portée la veille par la perspective d'une issue négociée du conflit en Ukraine. L'allègement du dispositif d'invasion annoncé par Moscou faisait toutefois l'objet d'un scepticisme palpable du côté de Kiev et de ses alliés occidentaux.

"Nous pouvons dire que les signaux que nous entendons dans les négociations sont positifs, mais ils ne font pas oublier les explosions ou les obus russes", a ainsi relevé le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un message vidéo.

Sur le plan conjoncturel, l'éphémère passage du rendement des emprunts d'Etat américains à deux ans au-dessus de celui à dix ans mardi alimente les craintes autour d'une amorce de récession au pays de l'oncle Sam.

"Personne ne sait si ce phénomène est annonciateur d'une récession, mais nous pouvons assurer que la courbe des rendements constitue un avertissement de la fin prochaine de la croissance artificiellement soutenue depuis la crise des subprimes", relève Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.

A 08h17, le préSMI calculé par Credit Suisse égarait 0,02% à 12'323,47 points. Si le bon Roche (-0,9%) tirait à lui seul l'indice phare de la place zurichoise en territoire négatif, la plupart des autres valeurs n'en menait pas vraiment large.

Le géant pharmaceutique a reconnu l'échec d'un programme clinique avancé sur son tiragolumab expérimental associé au Tecentriq (atézolizumab) pour le traitement en première ligne d'une forme de cancer du poumon. Les deux autres poids lourds Nestlé et Novartis grappillaient 0,1%, à l'instar de la majorité des composante du SMI.

UBS (+1,1%) était porté par le lancement d'un nouveau programme de rachat d'actions, doté de jusqu'à six milliards de dollars. Logitech et Richemont (+0,4% chacun) complétaient la première ligne, sans indications particulières.

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