Zurich (awp) - La Bourse suisse n'a pas encore trouvé de direction claire mercredi en milieu de séance. Le SMI a ouvert en léger repli, est ensuite passé au vert et a accentué ses gains alors que les informations en provenance de Vienne faisaient état d'un possible accord sur une réduction de la production des pays de l'Opep, s'approchant des 7900 points. Il a ensuite de perdu de l'élan, sous la pression du recul des titres Roche et Credit Suisse.

Les investisseurs suivent avec attention la réunion des membres de l'Opep qui discutent d'une réduction de la production de pétrole. La question est de savoir s'ils parviendront à trouver un accord. De plus, avant les chiffres de l'emploi américain de novembre vendredi et le référendum constitutionnel en Italie dimanche, la prudence reste de mise.

La nervosité règne sur le marché du pétrole où l'organisation des pays exportateurs (Opep) cherche à élever les prix en freinant la production. Dans l'après-midi paraîtront les chiffres ADP de l'emploi dans le secteur privé en novembre aux Etats-Unis. Ils donnent une première indication sur le rapport sur l'emploi qui sera publié vendredi.

A 11h40, le SMI gagnait 0,15% à 7856,70 points, le SLI 0,13% à 1249,97 points et le SPI 0,18% à 8610,76 points. Sur les trente valeurs vedettes, vingt montaient, neuf reculaient et Sonova était inchangée.

Les prises de bénéfices sur Actelion (-3,8% à 201,10 CHF) s'accentuaient. Les rumeurs plus ou moins contradictoires se succèdent à propos d'un éventuel rachat de l'entreprise d'Allschwil par Johnson&Johnson. Mardi soir, Bloomberg a relancé la rumeur d'un rachat, affirmant même que J&J augmentait son offre à 246 CHF par action. Auparavant, lundi, le Financial Times avait douché l'enthousiasme, parlant lui d'un simple rapprochement des activités pharma de J&J avec Actelion dans le cadre d'une coentreprise.

Roche (-0,4%) et Novartis (-0,1%) freinaient l'indice. Dans une étude sectorielle, Deutsche Bank a réduit l'objectif de cours des deux titres, confirmant respectivement "hold" et "buy". Les deux groupes disposent d'un pipeline de produits prometteurs, selon l'analyste allemand.

Credit Suisse perdait 0,7% et UBS 0,3%. Trois banques britanniques n'ont pas parfaitement réussi les tests de résistance de la Banque d'Angleterre (BoE), notamment RBS, mais leur solidité d'ensemble les a dispensées de mesures punitives au moment où le pays plonge dans l'inconnu du Brexit.

Dans le camp des gagnants, Nestlé prenait 0,8%, soutenant bien l'indice. Parmi les cycliques, LafargeHolcim (+2,0%), Richemont (+1,6%) et Swatch (+1,1%) avaient le vent en poupe. Les valeurs du luxe sont soutenues par des déclarations positives de l'américain Tiffany sur le secteur.

Les chimistes Clariant (+1,7%) et Givaudan (+0,7%) se maintenaient aussi du bon côté de la barre, portés par une étude sectorielle de Deutsche Bank. L'établissement allemand a raboté l'objectif de cours pour le producteur verniolan d'arômes et de parfums, mais campe sur sa recommandation d'achat. Les négociations autour d'un rapprochement de Linde et Praxair insufflent également une dynamique positive.

Oerlikon (-0,2%) prête à discussions sur le marché élargi. Le conglomérat industriel zurichois a d'une part annoncé l'acquisition du groupe allemand Citim, actif dans les solutions de finition et d'autre part perdu un administrateur, Hans Ziegler, qui fait l'objet d'une enquête du Ministère public de la Confédération pour délit d'initiés. M. Ziegler a également remis son mandat auprès de Schmolz+Bickenbach (à l'équilibre).

Le producteur de compléments alimentaires Hochdorf (inchangé) a obtenu le feu vert de ses actionnaires pour l'acquisition de Pharmalys. Cosmo (-4,9%) se lance sur le marché américain avec la fondation d'une filiale, baptisée Aries.

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