Zurich (awp) - La Bourse suisse a ouvert en petite forme vendredi matin, tentant de renouer avec les gains de la veille et face à des indices américains indécis. En Suisse, l'actualité des entreprises marquait une pause, hormis pour Richemont qui a dévoilé des résultats annuels solides.

La Bourse de New York a terminé jeudi soir principalement dans le rouge, lestée par les craintes d'un atterrissage difficile pour l'économie américaine alors que les difficultés bancaires persistent. L'indice Dow Jones a cédé 0,66% et le S&P 500 s'est replié de 0,17%, alors que le Nasdaq a gagné 0,18%.

"Les interrogations qui planent autour de l'avenir de la limite de la dette américaine (...) posent aussi problème", a souligné John Plassard de Mirabaud Banque dans un commentaire. La secrétaire au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que si l'on ne parvenait pas à éviter une défaillance imminente du gouvernement fédéral, cela compromettrait la capacité de Washington à assurer le leadership international et à défendre la sécurité nationale des Etats-Unis.

Selon M. Plassard, "les indices européens devraient ouvrir sans réelle tendance ce matin dans le sillage de la clôture de New York, impactés par le regain du stress bancaire, l'échéance du plafond de la dette et les véritables intentions des banquiers centraux. Cela commence à faire beaucoup".

Au Royaume-Uni, le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,1% au premier trimestre, en ligne avec les attentes des économistes, après une progression identique sur les trois derniers mois de 2022. Plus tard en journée, les intervenants surveilleront la confiance du consommateur aux Etats-Unis (indice de l'Université du Michigan).

En Suisse peu avant 09h05, l'indice vedette SMI montait de 0,47% à 11'577,63 points, après avoir clôturé la veille en progression de 0,66%. Le SLI gagnait 0,3% à 1801,82 points et le SPI s'appréciait de 0,48% à 15'275,72 points.

La majorité des valeurs vedettes se paraît de vert, notamment Richemont (+5,2%) qui prenait une longueur d'avance. Le groupe de luxe genevois a enregistré une forte hausse du chiffre d'affaires sur l'exercice décalé 2022/2023, clos fin mars. Son bénéfice net a, comme attendu, reculé en raison d'un effet comptable lié à la vente de la plateforme de vente en ligne Yoox Net-a-Porter (YNAP).

Le concurrent Swatch avançait (+0,9%) plus modestement, freiné par un traitement hors dividende de 6,00 francs suisses.

Partners Group (+0,9%) et Julius Bär (+0,8%) étaient également recherchés.

Parmi les trois poids-lourds, Novartis (-0,1%) baissait, tandis que Roche (+0,1%) et Nestlé (+0,1%) surnageaient.

Du côté des titres affichant un recul figuraient Geberit (-0,7%), Sonova (-0,5%) et SGS (-0,6%). Citigroup a repris la couverture de l'équipementier des salles de bain à "sell", tandis que les analystes de Bernstein a repris la couverture du spécialiste des aides auditives à "underperform".

Sur le marché élargi, Swissquote (+0,3%) se reprenait, mais restait lesté par un traitement hors-dividende de 2,20 francs suisses.

Feintool (+1,3%) va vendre au groupe industriel allemand Certina sa division Technologie, ainsi que les filiales qui y sont rattachées aux Etats-Unis et en Chine. Dans le sillage de la transaction, dont les contours financiers n'ont pas été divulgués, le groupe basé à Lyss a ajusté ses projections annuelles.

HBM (-3,0%) reculait par contre. L'entreprise s'est enfoncée dans le rouge à l'issue de l'exercice 2022/23 clos fin mars. Conséquence de l'inflation et des hausses des taux d'intérêts, lesquelles ont pesé sur la valorisation des participations cotées en Bourse, la société d'investissement zougoise spécialisée dans les biotechnologies a vu sa perte nette se creuser à 146,32 millions de francs suisses, contre un débours de 78,03 millions douze mois auparavant.

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