Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la séance de mercredi en repli, après le nouveau rejet la veille par le Parlement britannique d'un accord sur le Brexit. A New York, les principaux indices ont clôturé mardi de manière dispersée, alors que la Bourse de Tokyo a terminé en nette baisse mercredi.

Du côté de Wall Street, le Dow Jones s'est replié, notamment sous l'effet de la chute du titre Boeing, alors que le S&P 500 et le Nasdaq ont gagné du terrain. Le S&P n'est cependant pas parvenu à franchir le cap symbolique des 2800 points, observe Mirabaud Securities dans son commentaire matinal.

Après le rejet mardi de l'accord négocié par le gouvernement de la Première ministre Theresa May, les investisseurs observeront de près le vote des parlementaires britanniques sur la possibilité de sortir de l'Union européenne sans accord. Ils attendront également un éventuel nouveau vote de défiance à l'encontre de la cheffe du gouvernement.

Côté macroéconomique, ils retiendront les chiffres de la production industrielle en zone euro pour janvier ainsi que les commandes de biens durables aux Etats-Unis, également pour le premier mois de l'année.

Vers 09h08, l'indice SMI pointait à 9314,36 points, soit un repli de 0,29%. L'indice des Swiss Leader Index (SLI) fléchissait lui de 0,3% à 1434,33 points, alors que l'indicateur élargi SPI s'affaissait de 0,2% à 11'036,25 points.

A l'exception de Nestlé (+0,1%), l'ensemble des valeurs vedettes s'affichait en baisse. Lonza (-1,1%) présentait le tassement le plus sensible, devant Geberit (-1%) et Credit Suisse (-0,6%).

Parmi les poids lourds, Nestlé et Roche, dans une moindre mesure, opposaient quelques résistance, le bon du géant pharmaceutique évoluant dans la quasi-stabilité. Novartis abandonnait de son côté 0,3%, après avoir annoncé mardi avoir obtenu de la part de l'autorité de santé américaine FDA l'homologation d'un générique du médicament du Diovan (valsartan) aux Etats-Unis.

Sur le marché élargi, le titre de la Banque Edmond de Rothschild (Suisse) s'envolait de 8,5%. L'établissement a annoncé sa décotation de la Bourse suisse vers la fin du 3 3e trimestre 2019 et passera entièrement en main de la famille Benjamin de Rothschild, qui le contrôle déjà. Une offre publique d'achat (OPA) sera lancée sur les titres au porteur en circulation. L'objectif est de simplifier les structures du groupe genevois.

La nominative Kuros (+5,4%) progressait elle aussi vigoureusement. La firme zurichoise a décroché auprès du régulateur américain, par l'entremise de sa filiale néerlandaise, une autorisation de commercialisation pour dispositif de fusion spinale TLIF, une étape cruciale en direction de l'introduction au stade clinique du biomatériau Fibrin PTH (KUR-113), conçu pour être utilisé en combinaison avec la cage TLIF.

Rieter buvait en revanche la tasse (-7,46%). Le fabricant de machines textiles winterthourois a essuyé l'an dernier une érosion de ses marges, accompagnée d'une confirmation de la chute de la demande pour ses produits. Alors que le ralentissement des commandes s'est poursuivi en début d'année 2019, Rieter prévoit de biffer encore environ 5% de ses effectifs à l'échelle mondiale.

Schmolz + Bickenbach (-2,5%) se repliait aussi nettement. Le sidérurgiste germano-lucernois a essuyé l'an dernier une perte nette de 0,7 million d'euros, contre un bénéfice de 45,7 millions il y a un an. Les indicateurs de performance se sont néanmoins maintenus dans la cible, voire au-delà des attentes du marché.

EFG International était stable. Le gestionnaire de fortune zurichois a dévoilé ses résultats 2018, avec à la clef un retour aux profits, soit un bénéfice net IFRS de 70,3 millions de francs suisses, contre une perte de 59,8 millions en 2017.

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