Zurich (awp) - La Bourse suisse affichait vendredi matin des velléités de rétablissement. Nombre de valeurs helvétiques avaient été laminées la veille dans le sillage de l'invasion lancée par Moscou sur l'Ukraine. La panique générée par l'éclatement d'un conflit ouvert aux portes de l'Europe laissait toutefois place à un mouvement d'opportunisme.

Les indices à New York ont ainsi bouclé la séance de jeudi en hausse. "Les raisons sont à mettre sur une chasse aux bonnes affaires, un short squeeze massif, une baisse des anticipations de hausse de taux de 50 points de base lors de la prochaine réunion de la Fed et un discours de Joe Biden considéré comme 'modéré'", énumère John Plassard, de Mirabaud Banque.

Le locataire de la Maison Blanche s'est en effet abstenu d'évoquer une potentielle exclusion de la Russie du principal système mondial d'échange de paiements.

A 09h10, le Swiss Market Index (SMI) récupérait 0,37% à 11'680,11 points, après avoir lâché plus de 2,5% jeudi. Le Swiss Leader Index (SLI) reprenait 0,35% à 1852,94 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,31% à 14'769,98 points. Sur les trente principales valorisations, 26 progressaient, Vifor stagnait et trois seulement reculaient.

Swiss Re (-6,0%) était lâché dès les premiers tours de roue par le grupetto formé de Givaudan et Partners Group (-0,1% chacun). Le réassureur a déçu en 2021, malgré un retour marqué à la rentabilité. Le bénéfice net n'a pas atteint la moins optimiste des projections des analystes et le dividende inchangé satisfait tout juste aux attentes les plus modestes.

Holcim (+1,1%) par contre convainquait pleinement. Le mastodonte des matériaux de construction a généré une croissance tous azimuts l'an dernier et prévoit de continuer sur cette lancée. La construction avait d'ailleurs le vent en poupe, Sika s'appréciant de 1,2%.

Le mouvement de rétablissement était toutefois emmené par Logitech (+2,1%), suivi par une ribambelle de sinistrés de la veille. Credit Suisse se rétablissait de 1,8%, Richemont de 1,5%, Julius Bär de 1,2%. Un peu plus loin, UBS prenait 0,9%.

Les poids lourds faisaient office de modérateurs, le bon Roche s'enrobant de 0,5%, alors que les nominatives Nestlé et Novartis grignotaient autour de 0,2% chacune.

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