Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la séance en baisse après le fort repli essuyé la veille, alors que Wall Street a pu limiter ses pertes. Dans un climat de forte volatilité, les investisseurs restent suspendus à l'évolution de la crise russo-ukrainienne, alors que les discussions à haut niveau se poursuivent.

Lundi à New York, le Dow Jones a cédé 0,49%, inscrivant sa troisième séance négative d'affilée. L'indice Nasdaq, à forte composition technologique, a terminé à l'équilibre et l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,38%. Les investisseurs se montrent hésitants au milieu des préoccupations géopolitiques entre les États-Unis qui avertissent d'une invasion russe imminente de l'Ukraine et le ministre russe des Affaires étrangère, Sergueï Lavrov, qui suggère que la diplomatie est toujours sur la table, ont expliqué les analystes de Schwab.

Mais, de l'avis de Kathy Lien, du site Daily FX, les investisseurs "restent sceptiques quant à la possibilité d'un accord, le risque de conflit restant très élevé, d'où le comportement des actions".

Vers 08h10, l'indice SMI lâchait 0,22% et passait sous la barre des 12'000 points, à 11'999,86 points, selon les calculs avant-Bourse de la banque Julius Bär. L'ensemble des vingt valeurs constitutives de l'indice phare du marché suisse fléchissait, la palme en la matière revenant aux deux grandes banques. Lanterne rouge, UBS chutait de 1,1%, juste derrière Credit Suisse (-1,1%).

Les trois poids lourds de la cote, Nestlé, Novartis et Roche se retrouvaient en revanche en haut de tableau, tous trois cédant 0,1%. A l'exception des deux principaux instituts financiers helvétiques, les pertes demeuraient contenues à environ 0,1%.

Hors SMI, Straumann dégringolait de 2,10% après la publication de sa performance au titre de 2021. L'équipementier de l'industrie chirurgico-dentaire Straumann a bénéficié l'année dernière d'une solide croissance, une progression des ventes générée dans toutes les régions et les divisions. Le groupe bâlois a vu son bénéfice net a été multiplié par plus de quatre à 399 millions de francs suisses.

Apuré de tout élément considéré comme exceptionnel, le bénéfice net de base s'est établi à 456 millions de francs suisses, en progression de 75%. Le dividende est proposé à 6,75 francs suisses par action, relevé d'un franc.

Temenos chutait encore plus lourdement, soit de 4,1%, après avoir fait part lundi après la clôture de ses résultats 2021. Après un exercice 2020 difficile, le développeur genevois de logiciels bancaires a vu ses ventes repartir à la hausse en 2021. Si les chiffres s'inscrivent en deçà des prévisions des analystes, l'entreprise se dit confiante et souligne la forte progression de la part des revenus récurrents.

Pour l'ensemble de 2021, le bénéfice par action a progressé de 7% à 3,80 dollars. Lors de la prochaine assemblée générale, la société genevoise proposera à ses actionnaires de leur verser un dividende de 1,00 franc par action au titre de l'exercice sous revue.

Cosmo bondissait en revanche de 4,4%, le laboratoire transalpin envisageant d'adopter une véritable politique de rémunération de ses actionnaires, après avoir enregistré l'an dernier deux succès commerciaux. La maison-mère a en effet lancé son dispositif de coloscopie "intelligent" GI Genius, quand la filiale prodigue Cassiopea a commencé à commercialiser aux Etats-Unis sa crème de clascotérone Winlevi pour le traitement topique de l'acné.

Basila progressait aussi nettement, soit de 2,4%. Le groupe pharmaceutique bâlois veut se séparer de son portefeuille en oncologie, actuellement en voie de développement. La société bâloise souhaite ainsi se recentrer sur les antifongiques et antibactériens pour devenir durablement rentable dès l'exercice 2023. Les résultats 2021 se sont par ailleurs révélés solides.

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