Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait entamer la semaine en léger repli, poursuivant sur la tendance baissière de vendredi dernier. Les investisseurs devraient rester sur la réserve après les records de Wall Street et avant une série de données macroéconomiques.

Les trois indices majeurs de Wall Street ont enregistré vendredi soir un record, portés par de bons chiffres de l'emploi américain et la perspective de traitements anti-Covid bientôt largement disponibles.

Le taux de chômage a reculé à 4,6% (-0,2 point) outre-Atlantique et 531'000 emplois ont été créés en octobre, secteurs public et privé confondus, quasiment deux fois plus qu'en septembre. C'est également mieux que les 400'000 attendus par les analystes.

Ce lundi, les investisseurs surveilleront notamment les attentes d'inflation des consommateurs américains en octobre.

"Les indices européens devraient ouvrir sans réelle tendance, après la série de records historiques (5ème semaine de hausse consécutive pour le S&P 500) que nous avons connu la semaine passée sur les marchés américains", a estimé John Plassard de Mirabaud Banque. "Si une prise de bénéfices n'est pas à exclure sur le court terme, il semble cependant que le momentum haussier ne soit toujours pas cassé", a-t-il ajouté.

A 08h10, l'indice vedette SMI s'apprêtait à ouvrir en repli de 0,10% à 12'309,82 points, après avoir clôturé vendredi en baisse de 0,65%, selon les indications préalables fournies par la banque Julius Bär.

Alors que la majorité des valeurs vedettes étaient orientées en baisse, Richemont (+1,3%) et Credit Suisse (+0,3%) faisaient figure d'exception.

Selon le Financial Times, citant des sources proches du dossier, le fonds spéculatif Third Point aurait pris une participation dans le groupe de luxe genevois. Avec Artisans Partners, un autre fonds spéculatif américain, qui depuis des années contrôle 1,2% du capital de la compagnie genevoise, il met la pression sur Richemont avec l'objectif d'une amélioration de sa performance boursière.

Credit Suisse a pour sa part négocié avec son homologue hexagonal BNP Paribas une procédure de transfert pour les clients de ses solutions Prime Services et Derivative Clearing.

Les autres "blue chips" se repliaient dans une étroite fourchette de 0,1% à 0,2%, à l'instar des poids lourds Nestlé, Novartis et Roche (tous les trois -0,2%).

L'agence de notation Moody's a confirmé vendredi les notes de dettes du groupe pharmaceutique Roche, après l'acquisition par ce dernier de 53,3 millions de ses propres actions détenues par le concurrent Novartis pour environ 19 milliards de francs suisses. Moody's a confirmé la note de dette à long terme "Aa3" et à court terme "P-1", ainsi que les perspectives "positives" de ces dernières.

Moody's a également confirmé le rating de crédit long terme "A1" de Novartis, ainsi que la perspective "stable".

Sonova (-2,1%) baissait plus que la moyenne, tiré à la baisse par des rumeurs sur des difficultés avec certains implants auditifs.

Le marché élargi suivait la même tendance morose avec un repli généralisé autour de 0,1%.

al/ol