Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait connaître une ouverture en recul mardi, reléguant aux oubliettes l'euphorie suscitée par la trêve de trois mois conclue entre Washington et Pékin sur le front commercial à l'occasion du G20 qui s'est tenu le week-end dernier à Buenos Aires. Alors que Wall Street a bouclé la séance de lundi en hausse marquée, le soufflet était déjà retombé mardi sur la place tokyoïte.

"Les anticipations font que les investisseurs vont rapidement passer à d'autres sujets (...) le nombre de hausses de taux d'intérêt aux Etats-Unis à attendre en 2019, la croissance américaine, l'évolution du prix du baril de pétrole, la situation politique en Italie ou encore l'avenir du Brexit", énumèrent les analystes de Mirabaud Securities dans leur commentaire matinal.

Au Royaume-Uni, les députés entament cinq jours de débats sur les termes du divorce avec l'Union européenne (UE), avant un vote historique le 11 décembre qui déterminera l'avenir de leur pays et celui de leur Première ministre Theresa May.

Menacée d'un échec au Parlement, la cheffe du gouvernement a fait planer la menace d'un départ de l'UE sans accord, avec de lourdes conséquences pour l'économie britannique. Elle a aussi averti qu'il pourrait bien ne pas y avoir de Brexit du tout.

Sur le coup de 08h20, le préSMI calculé par la banque Julius Bär reculait de 0,29% à 9079,84 point. Les valeurs vedettes pointaient unanimement dans le rouge.

Dans la soirée de lundi, Roche (-0,2%) a présenté de nouvelles données de phase III pour ses médicaments Hemlibra (emicizumad) et Venclexta (venetoclax), à l'occasion du congrès de l'American Society of Hematology (ASH) à San Diego.

Son concurrent Novartis (-0,3%) va lancer deux études de phase III sur son traitement expérimental ligelizumab (QGE031) contre l'urticaire spontané chronique.

Le troisième larron Nestlé (-0,2%) évoluait légèrement au-dessus de l'indice phare de SIX.

Aux bancaires, Julius Bär (-0,2%) faisait légèrement mieux que le marché, UBS (-0,4%) légèrement moins bien, et Credit Suisse (-0,3%) suivait la tendance générale.

Lanterne rouge des échanges avant-Bourse, Swiss Life (-1,4%) semblait faire les frais d'une rumeur d'un abaissement de recommandation de la part de Kepler Cheuvreux. Geberit (-1,2%) s'acheminait également vers une séance difficile, sans nouvelle particulière.

Sur le marché élargi, l'imprimeur et éditeur Orell Füssli (pas de cours avant-Bourse) a annoncé le départ de son directeur général, Martin Buyle, qui quittera l'entreprise à fin septembre 2019.

Le fabricant de composants électroniques Cicor (pas de cours) a décroché auprès d'une "entreprise européenne renommée dans le domaine aérospatial" un contrat de plus de 20 millions de francs suisses pour la fabrication de substrats à couche mince.

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