Zurich (awp) - La Bourse suisse restait profondément ancrée dans le rouge jeudi après-midi. Le monde financier était sous le choc de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe. Le mouvement de vente était généralisé sur les principales places boursières. Le SMI est même repassé un moment sous la barre des 11'500 points.

A New York, Wall Street se dirigeait vers une ouverture nettement négative aussi.

"Le niveau d'escalade désormais atteint dans ce conflit devrait non seulement coûter la vie à de nombreux innocents mais aussi avoir de graves répercussions sur l'économie" et les bourses, a déploré CMC Markets dans un commentaire. Ces dernières se préparent à des sanctions commerciales "de grande ampleur" contre la Russie.

Un sommet exceptionnel de l'UE a été convoqué ce soir à Bruxelles, tandis que la Banque centrale européenne a dit "suivre de près les implications de la situation en Ukraine".

Les prix des matières premières s'envolaient, à l'image du baril de Brent atteignant 103,68 dollars. Il a franchi pour la première fois en plus de sept ans la barre des 100 dollars.

Vers 14h40, le SMI cédait 3,41% à 11'534,57 points après un plus bas à 11'480,23. Le SLI abandonnait 3,70% à 1824,73 points et le SPI 3,33% à 14'583,63 points. Les 30 valeurs vedettes étaient dans le rouge. Vifor (-0,03%) était le seul à ne pas perdre plus de 1%.

UBS (-8,6%) tenait la lanterne rouge, derrière Richemont (-7,7%) et AMS Osram (-7,4%).

Les bancaires comme le luxe souffraient particulièrement des événements en Ukraine: Credit Suisse (-6,4%) et Julius Bär (-5,9%) reculaient fortement aussi. Swatch (-4,1%) limitait relativement la casse.

Les poids lourds jouaient leur rôle défensif: Novartis (-1,5%), Nestlé (-2,5%) et Roche (-2,6%) cédaient tous moins de 3%.

Adecco (-7,3%) n'était pas à la fête non plus. Le géant de l'intérim a renoué avec les chiffres noirs en 2021, après une année 2020 affectée par la pandémie de coronavirus. Le dividende reste inchangé.

Sur le marché élargi, Wisekey (-7,1%) n'avait pas réussi à se maintenir dans le vert. Le spécialiste de la cybersécurité a nommé David Khalifa au poste de vice-président des ventes mondiales avec effet immédiat.

Cembra (-2,8%) voit son directeur opérationnel Niklaus Mannhart quitter l'établissement zurichois fin août.

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