Zurich (awp) - La Bourse suisse continue d'évoluer de manière latérale, légèrement dans le rouge, mercredi en milieu de journée. Le SMI est repassé juste au-dessus de la barre des 8900 points. La prudence reste de mise avant une fin de semaine marquée par plusieurs événements importants. Le front des nouvelles d'entreprises est calme.

Les investisseurs seront nerveux à la veille d'une journée potentiellement "explosive" avec le témoignage de l'ancien directeur du FBI devant le Congrès américain, la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et les législatives anticipées en Grande-Bretagne, a résumé Mirabaud Securities.

En Allemagne, les commandes industrielles ont reculé de 2,1% en avril en raison notamment de la baisse des grosses commandes, selon des chiffres provisoires. Les statistiques américaines du crédit à la consommation en avril sont attendues en soirée.

Peu avant midi, le SMI cédait 0,09% à 8900,52 points. Le SLI abandonnait 0,01% à 1403,86 points et le SPI 0,10% à 10'144,49 points. Sur les trente valeurs vedettes, quatorze reculaient, quatorze avançaient et Kühne+Nagel et Partners Group étaient stables.

Roche (-0,1%) cédait encore du terrain après avoir chuté de 5,5% la veille. Le géant pharmaceutique rhénan a payé cher la publication de données décevantes dans le cadre du congrès ASCO de Chicago. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) pourrait retirer dans deux ans l'antigrippal Tamiflu de sa liste des médicaments essentiels, a-t-on par ailleurs appris mardi soir.

Du côté des autres poids lourds, Novartis (+0,2%) soutenait l'indice, contrairement à Nestlé (-0,5%). Ce dernier a subi deux réductions de recommandations, par Berenberg et Bryan Garnier qui prônent "hold". Le géant de l'agroalimentaire présente un potentiel de hausse restreint après l'envolée de 21% ces six derniers mois, explique l'analyste de Berenberg.

Commerzbank a relevé la recommandation pour Sonova (+0,1%) à "buy" de "hold" et a augmenté l'objectif de cours. Le lancement de nouveaux produits devrait réduire la pression sur les prix, selon l'établissement allemand.

Parmi les grandes banques, UBS prenait 0,8% et faisait la meilleure performance du moment. Credit Suisse gagnait 0,5%. L'augmentation de capital de CS prend fin ce mercredi à midi. Le numéro deux bancaire helvétique prévoit de lever 4 mrd CHF afin de régler ses soucis de fonds propres. Julius Bär (+0,6%) se trouvait également du bon côté de la barrière.

Derrière UBS, Adecco (+0,8%) et Swiss Life et Bâloise (chacun +0,7%) complétaient le quatuor de tête.

Dans le camp des perdants, Sika (-0,4%) figurait, en revanche, dans les derniers de classe. Le bras de fer qui oppose les dirigeants du groupe zougois et les héritiers du fondateur a connu un nouvel épisode mardi soir. La holding Schenker-Winkler, qui représente les intérêts de la famille Burkard, va contester les élections au conseil d'administration survenues lors de l'assemblée d'avril. Le chimiste du bâtiment a annoncé en matinée l'inauguration d'une usine d'adjuvants en Tanzanie.

Givaudan (-1,8%) tenait la lanterne rouge après la publication d'une étude sectorielle par Barclays qui évoque une pression sur les marges pour le spécialiste genevois des arômes et des parfums. Clariant cédait 1,4%.

Schindler s'étiolait de 0,1%. Berenberg a relevé la recommandation à "hold" de Berenberg, saluant notamment les parts de marché gagnées en Chine par le fabricant d'ascenseurs et d'escaliers roulants.

Sur le marché élargi, Aevis (+2,6%) voit arriver un concurrent dans le processus d'achat de la Clinique des Tilleuls à Bienne. Le groupe zurichois Hirslanden est désormais sur les rangs. Les projets d'acquisition d'Aevis sont contestés dernièrement, après la tentative avortée de reprise de LifeWatch au profit de l'américain Biotelemetry.

Galenica (+0,3%) a nommé un nouveau responsable de la vente au détail, également membre du comité de direction. Gurit (+1,5% dans de faibles volumes) a annoncé la veille au soir le renouvellement d'un accord de distribution avec l'italien Maricell. Lifewatch (-1,1%) a achevé un programme de surveillance de cinq ans avec les autorités américaines, qui avait impliqué le paiement de 18 mio USD.

Au lendemain d'un plongeon de 10,5% dans le sillage des résultats annuels décevants, Burckhardt reculait encore de 2,2%. Kepler Cheuvreux a abaissé l'objectif de cours et a confirmé "reduce", ne voyant pas de reprise du marché à l'horizon.

rp/fr