Zurich (awp) - La Bourse suisse était repassée en mode défensif jeudi, peu de temps après une ouverture pourtant positive. Dans une actualité dominée par les perspectives de déconfinement progressif, certaines entreprises parvenaient à s'offrir une visibilité avec leurs résultats trimestriels, à commencer par Credit Suisse.

Le rebond des prix du pétrole, après une incursion historique en territoire négatif en début de semaine, traduisait aussi un apaisement des craintes des détenteurs de capitaux.

"Il faudra encore du temps avant que la demande pour l'or noir reprenne l'ascenseur", prévient toutefois IG Markets dans un commentaire.

A 09h18, le Swiss Market Index (SMI) abandonnait 0,43% à 9589,35 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,17% à 1382,31 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,34% à 11'859,75 points. Seules dix des trente principales valorisations s'inscrivaient dans le rouge, mais ce peloton de perdants comprenait les trois poids lourds de la cote.

En fond de classement, le chimiste de la construction Sika (-2,6%) a vu son objectif de cours raboté tant par Jefferies que par HSBC. La banque britannique a dans la même étude sectorielle relevé la recommandation pour Lafargeholcim (+0,3%) à "buy".

Nestlé (-1,0%), Novartis (-0,8%) et Roche (-0,5%) ne laissaient aucune chance de rebond à l'indice phare de la place zurichoise. Le second nommé a revendiqué une efficacité inégalée de son Jakavi dans une nouvelle indication.

Credit Suisse (+0,4%) a levé le voile sur un premier trimestre nettement plus porteur qu'escompté, mais prenait un retard déjà conséquent sur UBS (+1,2%) et surtout sur Julius Bär (+1,8%). La banque privée zurichoise disputait la tête de l'échappée à Alcon (+1,8% également).

Partners Group (+0,2%) a débauché le responsable des finances d'Adecco (+0,3%).

Sur le marché élargi, Dufry décollait de près de 17%. L'exploitant de boutiques hors taxe a confirmé à l'issue du premier trimestre l'impact catastrophique de la suspension du trafic des passagers internationaux sur ses affaires, enjoignant ses actionnaires à faire l'impasse sur leur rémunération au titre de 2019. Le groupe bâlois a présenté parallèlement un vaste plan de refinancement, comprenant notamment facilités de crédit et emprunt convertible.

Idorsia (+1,1%) a revu à la baisse ses plans de dépenses à l'issue du premier trimestre 2020.

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