Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note légèrement positive jeudi. Après une matinée en partie dans le rouge, le SMI des valeurs vedettes s'est redressé et a opté pour le vert dans le sillage de la publication de l'inflation en Allemagne, terminant à son plus haut du jour, au-dessus de la barre des 10'900 points.

A New York, Wall Street gagnait un peu de terrain en matinée, après une ouverture en baisse, toujours sous le joug de l'irrésistible ascension des taux obligataires, qui font craindre un coup d'arrêt pour l'activité économique américaine.

"Beaucoup de ce qui se produit en ce moment est lié à une aversion pour le risque", a expliqué Karl Haeling, de LBBW, au sujet de la volatilité et des marges resserrées. "Tout est question de psychologie, d'éléments techniques et de dynamique", plus que de facteurs fondamentaux, selon l'analyste.

"Sans surprise, le marché actions est sur la réserve" en début de séance, a constaté Patrick O'Hare, de Briefing.com. "Les opérateurs attendent de voir", notamment "quel rôle vont jouer les obligations".

En Allemagne, l'inflation a reculé à 4,5% sur un an en septembre, en raison d'une forte détente sur les prix de l'énergie et de la fin d'un effet lié à une réduction sur le prix des transports mise en place l'an dernier. Sur un mois, le recul est de 1,6 point de pourcentage et le renchérissement se situe à son plus bas niveau depuis février 2022, mois de l'éclatement de la guerre en Ukraine.

Le SMI a terminé en hausse de 0,33% à 10'917,79 points, son plus haut du jour, après un plus bas à 10'814,94 points. Le SLI a gagné 0,38% à 1704,69 points et le SPI 0,24% à 14'287,13 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 19 ont progressé, 10 reculé et Lonza a fini à l'équilibre.

Alcon (+1,7%) a terminé en tête, devant Givaudan (11,5%), alors qu'UBS et Novartis (+1,4% chacun) se sont partagé la troisième marche du podium.

La vente des activités de négoce d'actions de Credit Suisse en Chine, qui fait l'objet de rumeurs depuis le mois de juin, semble se concrétiser. UBS aurait invité plusieurs sociétés du secteur financier à soumettre des offres pour la reprise de cette unité d'affaires, à en croire une dépêche de Bloomberg.

Les deux autres poids lourds Nestlé (-0,8%) et le bon Roche (-0,9%) ont pesé sur l'indice.

La multinationale alimentaire s'estime bien partie pour atteindre les objectifs de durabilité qu'elle s'est fixés. "Nous sommes convaincus que nous atteindrons la plupart des objectifs", a déclaré le directeur financier (CFO) sur le départ François-Xavier Roger.

Le bon Schindler (-2,4%) a fini lanterne rouge. Jefferies a abaissé l'objectif de cours et confirmé "hold". L'analyste ne prévoit qu'une hausse de 3% des entrées de commandes au 3e trimestre. La demande devrait même avoir fléchi en Chine et en Amérique.

Sur le marché élargi, Komax (+4,7%) s'attend à une croissance vigoureuse ces cinq prochaines années dans le sillage de l'acquisition de Schleuniger. L'industriel lucernois s'attend à générer entre 1,0 et 1,2 milliard de francs suisses de chiffre d'affaires d'ici 2028, soit une croissance annuelle moyenne entre 6 et 9%.

Autoneum (+0,9%) a vendu les titres pour lesquels les droits de souscription n'avaient pas été exercés dans le cadre de son augmentation de capital. Cette dernière aura permis de lever environ 100 millions de francs suisses. L'opération est destinée à refinancer la société après l'acquisition des activités automobiles du concurrent allemand en faillite Borgers.

Basilea (+0,1%) a fait état d'un succès clinique pour son médicament ceftobiprole dans le traitement des septicémies à staphylocoque doré.

AMS Osram (-20,2%) veut s'assurer des financements de 2,25 milliards d'euros afin de couvrir ses besoins jusqu'en 2025 ou 2026. Le groupe autrichien prévoit de lancer des droits de souscription, des emprunts et d'autres opérations pour lever ces fonds.

Also (stable) a annoncé la nomination inattendue d'Andreas Kuhn au poste de directeur financier, en remplacement de Ralf Retzko, et ce dès le 1er octobre.

rp/buc