Zurich (awp) - La Bourse suisse restait prudente vendredi matin, avant les chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis et en l'absence de données de Wall Street, fermée la veille en raison de la fête nationale du 4 Juillet. L'agenda restait éminemment politique avec la victoire des Travaillistes aux élections britanniques et à deux jours du second tour des législatives en France.

"Les principaux indices américains étant fermés, les marchés européens ont fini en hausse grâce à un 'soulagement politique' avant les élections générales en Grande-Bretagne, où le vainqueur était déjà connu - le Labor Party, et les élections législatives en France, où aucun parti de 'l'extrême' ne devrait avoir la majorité absolue", a résumé John Plassard de Mirabaud Banque. 

Au Royaume-Uni, le parti travailliste a remporté la majorité absolue au futur Parlement britannique à l'issue des élections législatives de jeudi, revenant au pouvoir après 14 années dans l'opposition, selon des résultats partiels. Le Labour s'était assuré plus de 340 sièges, soit plus que les 326 sièges nécessaires pour obtenir la majorité absolue à la Chambre des Communes et pouvoir former seul le futur gouvernement britannique.

Au niveau macroéconomique, la consommation des ménages au Japon a reculé de 1,8% en mai sur un an et corrigée de l'inflation, faisant peser des doutes sur l'éphémère reprise observée un mois plus tôt.

L'Allemagne a enregistré une chute inattendue de la production industrielle en mai. L'indicateur clé pour le secteur manufacturier a reculé de 2,5%, en données corrigées des variations saisonnières, après une modeste augmentation de 0,1% en avril, revue en hausse. Les analystes interrogés par Factset avaient prévu un léger gain de 0,2% pendant le mois sous revue.

Les investisseurs guetteront en début d'après-midi les données sur le marché du travail en juin aux Etats-Unis. Les chiffres des créations d'emplois dans le secteur privé, publiés mercredi et indiquant un léger repli, devraient donner "un avant-goût" des statistiques officielles ce vendredi, a estimé Frank Sohlleder. Pour l'analyste d'Activtrades, ces données ont "suscité l'espoir que le marché du travail envoie les signaux attendus à la Réserve fédérale" afin que la banque centrale américaine enclenche enfin la baisse des taux directeur.

A 10h45, l'indice vedette SMI montait d'à peine 0,18% à 12'090,00 points, après avoir ouvert en progression de 0,22%. Le SLI gagnait 0,19% à 1965,43 points et le SPI s'adjugeait 0,22% à 16'107,61 points.

Une majorité des valeurs vedettes restait dans le vert, les plus fortes progressions étant enregistrées par Straumann (+1,9%), VAT Group (+1,4%) et Lonza (+1,1%).

Roche (bon et porteur +0,9%) a obtenu du gendarme sanitaire aux Etats-Unis (FDA) un feu vert pour la commercialisation d'une seringue préremplie de Vabysmo (faricimab), un traitement ophtalmique lui-même dûment homologué depuis début 2022.

Swatch (+0,8%) résistait, alors que les analystes de Bryan Garnier ont abaissé leur recommandation du titre à "neutral", contre "buy" précédemment. Ils ont également raboté l'objectif de cours.

Les deux autres poids lourds Novartis (-0,02%) et Nestlé (+0,2%) évoluaient dans des directions opposées. Nestlé France et sa filiale Société des Produits Alimentaires de Caudry (SPAC) ont été mis en examen dans l'Hexagone suite au scandale alimentaire des pizzas Buitoni Fraîch'Up, contaminées par la bactérie E. coli, qui auraient entraîné la mort de deux enfants et l'intoxication de dizaines d'autres.

Parmi les quelques perdants figuraient Logitech (-1,3%), Sonova (-1,3%) et Lindt (-1,2%).

Sur l'indice général SPI, Emmi s'appréciait de 1,7%. Le transformateur laitier lucernois a conclu un accord en vue d'acquérir le groupe français Mademoiselle Desserts, spécialisé dans les pâtisseries haut de gamme. La valeur de l'entreprise est de 900 millions d'euros.

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