Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait dans le rouge mercredi matin, l'indice vedette repassant sous la barre des 9600 points franchie pour la première fois la veille. Outre-Atlantique, les données étaient favorables. Les indices américains ont terminé sur de nouvelles hausses, le Nasdaq et le S&P 500 inscrivant chacun leur sixième record consécutif, soutenus par une économie en bonne forme.

Aujourd'hui, les investisseurs n'auront pas grand chose à se mettre sous la dent, dans la mesure où les nouvelles d'entreprises tout comme les indicateurs macro-économiques restent une denrée rare en Suisse.

Hors des frontières helvétiques, les Etats-Unis renseigneront sur les stocks hebdomadaires de pétrole brut. Le Royaume-Uni dévoilera son indice de la production industrielle ainsi que les chiffres du commerce extérieur en novembre.

En Chine, les prix à la consommation, jauge de l'inflation dans le pays, ont accéléré moins qu'attendu en décembre, tandis que les prix à la production ont connu de nouveau un très vif essoufflement, signes d'une conjoncture toujours fragile dans la deuxième économie mondiale. La France a quant à elle accusé un repli de sa production industrielle de 0,5% en novembre, après une hausse de 1,7% le mois précédent.

A 9h35, le SMI lâchait 0,2% à 9594,85 points, tandis que le SLI se repliait de 0,24% à 1559,59 points. Le marché élargi ne faisait pas mieux, le SPI accusant une perte de 0,37% à 10'986,65 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 étaient en repli, trois progressaient et trois étaient stables.

Richemont (-1,2%), Sonova (-0,9%) et Partners Group (-0,9%) se démarquaient comme les trois plus grands perdants. Le deuxième horloger (-0,7%) souffrait également d'un accès de faiblesse.

Sika (-0,4%) cédait une partie de ses gains de la veille. Mardi, le titre a clôturé en hausse de 2,2% après la publication de ses résultats partiels. Le groupe zougois a réalisé en 2017 un chiffre d'affaires de 6,25 mrd CHF, correspondant à une croissance en monnaies locales (ML) de 8,9%, supérieure aux projections des analystes les plus optimistes.

Les poids lourds Nestlé (-0,1%), Novartis (-0,2%) et Roche (stable) n'étaient d'aucun soutien. Roche a lancé mercredi son offre de reprise pour les actions ordinaires de la société américaine Ignyta, à un prix de 27 USD par titre.

Les bancaires Credit Suisse (stable), UBS (+0,1%) et Julius Bär (-0,1%) faisaient un peu mieux que la moyenne. La banque aux deux voiles a vu Société Générale abaisser sa recommandation à hold tandis que celle aux trois clés a profité d'un relèvement d'objectif de cours.

Clariant (+0,1%) et Dufry (0,1%) figuraient parmi les rares gagnants.

Sur le marché élargi, Basilea (+1,3%) a obtenu les autorisations nécessaires à la concrétisation de l'extension d'un accord de licence avec Pfizer sur l'antifongique Cresemba (isavuconazole) à la Chine, Hong Kong et Macao, ainsi qu'à seize autres pays de la région Asie-Pacifique.

Emmi (-0,4%) a augmenté sa participation dans la société tunisienne Centrale Laitière de Mahdia (Vitalait) via sa filiale espagnole Kaiku, qui détient désormais 54,7%, contre 45,4% précédemment.

Burckhardt Compression (+4,2%) a vu Kepler Cheuvreux relever sa recommandation, au lendemain de la journée des investisseurs. Les analystes jugent que les objectifs à l'horizon 2022 sont raisonnables et ont rehaussé dans la foulée leur projection de marge Ebit. Le profil de risque est lui revu à la baisse.

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