Zurich (awp) - La Bourse suisse avait largement perdu son entrain mercredi à l'approche de la mi-journée, malgré le soutien de son poids lourds Roche. L'essoufflement était en ligne avec celui des principales autres places boursières européennes, qui ne parvenaient pas non plus à embrayer sur les gains marqués de Wall Street la veille.

"Les investisseurs sont tiraillés entre deux directions après que les données résilientes d'hier sur les ventes au détail aux États-Unis ont accru la probabilité d'un pivot vers une politique monétaire plus accommodante (par la Fed ndlr). Dans le même temps, la perspective d'une nouvelle présidence Trump a accru le risque de tensions géopolitiques et commerciales", remarque Pierre Veyret, analyste chez Activtrades.

Sur le front conjoncturel, l'inflation britannique s'est maintenue à 2% en juin. Les investisseurs s'intéresseront également au même indicateur pour la zone euro (2e estimation) tandis qu'aux Etats-Unis la production industrielle en juin est au programme. Le livre beige de la Fed doit également être publié dans la soirée.

A 11h05, le SMI prenait 0,08% à 12'270,1 points, tandis que le SLI avait viré au rouge, reculant de 0,3% à 1978,1 points et le SPI gagnait 0,03% à 16'287,2 points. Sur les trente valeurs vedettes, cinq seulement avançaient, quand les 25 autres reculaient.

En tête des valeurs vedettes, Roche (bon de jouissance +4,7%, porteur +4,4%) a revendiqué une efficacité significative de son CT-966 contre l'obésité, à l'occasion d'un pointage préliminaire sur un programme clinique précoce. L'administration se fait par voie orale quotidienne, quand les médicaments ciblant et activant les hormones intestinales GLP-1 (pour "glucagon-like peptide-1") déjà commercialisés par la concurrence s'administrent généralement par injections sous-cutanée à une cadence hebdomadaire.

Lonza (+0,6%), Swatch (+0,6%) et Swisscom (+0,1%) complétaient le camp des rares gagnants.

Novartis (-0,8%) prenait la direction opposée à la veille de la publication de ses résultats au deuxième partiel. Le troisième poids lourds Nestlé (-0,3%) reculait également.

Logitech (-2,2%) reculait, en conflit avec le co-fondateur de l'entreprise Daniel Borel. Ce dernier a présenté une requête au tribunal, acceptée lundi, visant à interdire à Logitech de convoquer ses actionnaires à l'assemblée générale. M. Borel entend présenter un candidat alternatif à la présidence du conseil d'administration. Une audience aura lieu le 18 juillet.

Lanterne rouge provisoire VAT Group (-3,0%), le titre était sous pression comme d'autres valeurs technologique, à la veille de la présentation de ses chiffres semestriels.

Sonova (-1,5%) faisait les frais d'un avertissement sur résultats formulé par son concurrent Demant.

Sur le marché élargi, le constructeur de turbochargeurs Accelleron (+9,1%) a relevé ses ambitions pour l'exercice en cours, au sortir d'un premier semestre porteur en termes de recettes. La nouvelle feuille de route comprend un objectif de croissance du chiffre d'affaires hors effets de change de 9 à 12%, contre 4 à 6% formulé fin mai.

Rieter (+0,7%) a décroché une commande de la part de Shanghai Digital Intelligence World Industrial Technology Group (DIW)

Feintool (-6,9%) chutait. Le constructeur bernois de presses et machines de découpage de métaux a fait face à des vents contraires au premier semestre et a vu ses revenus chuter, l'encourageant à renoncer à ses objectifs annuels.

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