Zurich (awp) - La Bourse suisse évolue sur une note contrastée lundi en milieu de journée. L'ambiance générale est plutôt bonne, mais le SMI est plombé par Nestlé, dont l'action est traitée hors dividende. Sur le plan macro-économique, aucune donnée conjoncturelle d'importance susceptible d'influencer les cours ne figure à l'ordre du jour.

L'ambiance dans les salles de marché est marquée par la prudence, dans l'attente des développements sur le front géopolitique, estiment les observateurs. On ignore encore l'impact qu'auront les frappes aériennes des Etats-Unis en Syrie sur les relations russo-américaines. Par ailleurs, le spectre d'une escalade militaire avec la Corée du Nord occupe également les esprits.

Dans ce contexte, les données décevantes sur l'emploi US publiées vendredi n'ont eu qu'un impact limité. A en croire un courtier, cette évolution est attribuée aux effets des intempéries plutôt qu'à un fléchissement de tendance.

Peu avant midi, le SMI cédait 0,62% à 8587,19 points. Le SLI cédait 0,20% à 1369,41 points et le SPI, qui n'est pas affecté par les dividendes, gagnait 0,09% à 9646,45 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 13 reculaient, 13 montaient et 4 étaient stables.

Le titre Nestlé cédait 2,6% ou 2,00 CHF, alors que le titre est traité hors dividende de 2,30 CHF. Sans information particulière, les autres perdants étaient Aryzta (-0,7%), Adecco et ABB (chacun -0,6%).

Les poids lourds pharma Novartis (stable) et Roche (-0,4%) évoluaient diversement. Roche ne profite pas de données d'études positives pour Alecensa (alectinib) dans l'indication contre le cancer du poumon non à petites cellules (NSCLC) positif au lymphome anaplasique kinase (ALK). La substance s'est avérée supérieure au crizotinib commercialisé par son concurrent américain Pfizer. La Banque cantonale de Zurich (ZKB) juge l'information "légèrement positive". Jefferies a par ailleurs relevé son objectif de cours et réaffirmé sa recommandation d'achat du bon de jouissance.

Sika (+0,6%), présente mardi ses chiffres de ventes au 1er trimestre. Pendant le week-end, la dispute qui entoure la vente de la majorité de contrôle du chimiste du bâtiment au français Saint-Gobain a une nouvelle fois tenu la vedette. Après des rumeurs relayées dans la "SonntagsZeitung" faisant état de doutes de la famille Burkard de voir la transaction aboutir, celle-ci s'est fendue d'un communiqué dans lequel elle a rejeté catégoriquement les allégations du dominical alémanique.

Les financières avaient le vent en poupe, à l'image des bancaires Credit Suisse (+0,9%) et UBS (+0,3%) et des assurances Swiss Life (+0,5%) et Zurich (+0,1%). Swiss Re était à l'équilibre.

Galenica (Vifor Pharma) était stable, et Galenica Santé, la nouvelle entité issue de la scission du groupe et cotée depuis vendredi au SPI, gagnait 0,6%. L'entrée en Bourse (IPO) de l'exploitant de pharmacie et négociant en médicaments a connu un franc succès. Vendredi, le titre avait bondi de 10% par rapport au prix d'émission.

Sur le marché élargi, LifeWatch (+7,8% à 13,20 CHF) a trouvé son chevalier blanc pour contrer l'offre de rachat d'Aevis Victoria: l'américain BioTelemetry offre pour le prestataire de suivi médical à distance un mélange de liquide et d'actions représentant 14,00 CHF par titre. Le conseil d'examen de l'offre recommande à l'unanimité d'accepter cette offre.

L'équipementier des bâtiments en solutions électrotechniques Burkhalter (-0,7%) a présenté des résultats 2016 meilleurs qu'un an auparavant. Les analystes anticipaient toutefois encore mieux. Romande Energie (+1,7%) a rendu une copie satisfaisante pour 2016. Bossard (+1,4%) est déjà passé au premier trimestre.

Sulzer cédait 2,3% ou 2,50 CHF, comblant déjà en partie les 3,50 CHF du dividende versé ce jour par le conglomérat industriel à ses actionnaires. Ci Com (-7,2%) a décuplé ses pertes l'an dernier.

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