Zurich (awp) - La Bourse suisse cédait ses très modestes gains lundi matin, au début d'une semaine marquée par les statistiques sur l'inflation en Suisse, aux Etats-Unis et au Japon notamment. Ces données devraient apporter des indications sur la marche à suivre des banques centrales quant à un éventuel assouplissement de leurs politiques monétaires respectives.

Pour Hauke Siemssen de Commerzbank, "les données macroéconomiques ambiguës aux Etats-Unis maintiennent la pression sur les marchés". "Les arguments en faveur d'une baisse précoce des taux devraient continuer à diminuer", a-t-elle ajouté dans une note de marché.

"Les chiffres de l'emploi de la semaine dernière aux Etats-Unis ont montré aux investisseurs que l'économie reste plus résiliente que prévu, ce qui en soi est une bonne nouvelle", a ajouté Pierre Veyret. Pour l'analyste d'Activtrades, "certains craignent que cette situation puisse potentiellement affaiblir l'urgence pour la Fed de réduire ses taux et d'adopter une approche plus conciliante, alors que la plupart des investisseurs ont déjà intégré des baisses de taux".

En Suisse, l'indice des prix à la consommation (IPC) est resté stable en décembre par rapport au mois précédent. Sur un an, le renchérissement a augmenté à 1,7%, après 1,4% en novembre. Sur l'ensemble de 2023, le renchérissement annuel moyen a atteint 2,1%, à comparer à 2,8% en 2022 et 0,6% en 2021.

Parmi les autres données sur les prix à la consommation attendues cette semaine, le Japon va suivre mardi, les Etats-Unis jeudi (avec l'indice CPI) et la Chine vendredi.

A 10h47, l'indice vedette SMI baissait de 0,11% à 11'149,20 points, après avoir ouvert en hausse de 0,06%. Le SLI perdait 0,32% à 1758,00 points et le SPI abandonnait 0,36% à 14'531,29 points.

Une petite minorité de valeurs vedettes résistait à la tendance baissière, avec en tête Sandoz Group (+0,7%), Novartis (+0,5%) et Lindt (+0,3%).

Novartis a observé en étude clinique avancée une supériorité du Scemblix sur le standard thérapeutique actuel de prise en charge de patients nouvellement diagnostiqués pour une leucémie myéloïde chronique positive au chromosome de Philadelphie, après 48 semaines de traitement. La groupe va déposer des demandes d'homologations en 2024.

Les deux autres poids lourds reculaient par contre à l'instar de Roche (porteur -0,6%, bon de jouissance -0,4%) et Nestlé (-0,5%).

Les plus fortes baisses étaient enregistrées par SGS (-2,8%), Geberit (-1,2%) et Swatch Group (-1,1%). Le spécialiste des installations sanitaires était pénalisé par un abaissement d'objectif de cours par les analystes de Jefferies.

Sur le marché élargi, Softwareone (-0,7%) inversait la tendance positive du début de matinée, après avoir indiqué toujours être en négociation avec le fonds américain Bain Capital, au sortir d'un examen approfondi de sa propre situation ("due diligence"). Le groupe nidwaldien souligne qu'il n'est pas certain que ces pourparlers débouchent sur le dépôt d'une offre de rapprochement.

Temenos (+6,5%) étoffait par contre ses gains, soutenu par un relèvement de recommandation à l'achat par Jefferies.

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