Zurich (awp) - La pression s'accentuait encore sur la Bourse suisse en fin de matinée, alors qu'approchait l'heure de publication prévue pour l'inflation en octobre aux Etats-Unis. La première économie mondiale reste en outre dans le flou quant à l'issue de ses élections de mi-mandat. Seule certitude, la vague rouge (républicaine) attendue se sera au mieux muée en clapotis.

Le renchérissement outre-Atlantique constitue cependant la première préoccupation des détenteurs de capitaux, pour son rôle de variable majeure dans l'équation de la politique monétaire menée par la Réserve fédérale (Fed).

"L'assouplissement de la politique monétaire contraignait (...) les investisseurs à investir uniquement dans les actions. Cette stratégie 'TINA' (there is no alternative) est désormais supplantée par le retour des obligations, ou 'BOB' (bring on bonds)", observe Philipp Bärtschi, responsable des investissements pour J. Safra Sarasin.

En Suisse, la saison des résultats intermédiaires se poursuit, avec notamment Zurich Insurance.

A 10h55, le Swiss Market Index (SMI) perdait 0,32% à 10'869,49 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,53% à 1645,59 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,37% à 13'894,71 points. Sur les trente valeurs vedettes, seules quatre sortaient la tête de l'eau.

Les deux poids lourds pharmaceutique Novartis (+0,4%) et le bon Roche (+0,1%) jouaient les remorqueurs, en compagnie de Swiss Re (+0,6%) et de Holcim (+0,4%).

Le fond du classement se composait d'un groupe hétéroclite, entre le spécialiste des pompes à vide VAT Group et le géant des dispositifs et consommables ophtalmiques Alcon (-1,6% chacun), le développeur de logiciels bancaires Temenos (-1,5%), le gestionnaire de marques de luxe Richemont (-1,4%) ou encore le sous-traitant pharmaceutique Lonza (-1,3%).

Zurich Insurance (-1,3% également) évoluait dans la mauvaise moitié de tableau, malgré des résultats sur neuf mois conformes aux attentes du marché. Le portefeuille de l'assureur est jugé trop exposé par LBBW, qui dégrade conséquemment sa recommandation à "vendre".

La situation n'était guère plus rose sur le marché élargi, où l'apothicaire en ligne Zur Rose (-8,5) éprouvait les effets primaires d'une dégradation de recommandation.

La banque de gestion zurichoise Vontobel (-0,7%) n'a pas échappé aux conditions de marché difficiles sur les neuf premiers mois de l'année, accusant des reflux d'argent frais conséquents.

Swiss Steel (-4,0%) a adopté de nouvelles mesures d'économies, au sortir d'un trimestre déficitaire.

Montana Aerospace (+0,5%) a confirmé ses ambitions pour l'ensemble de l'année après trois quarts du parcours.

Molecular Partners (+1,7%) profitait de données clinique précoces prometteuses sur un anticancéreux.

jh/rq