Zurich (awp) - La Bourse suisse confirmait jeudi, à l'approche de la mi-journée, ses bonnes prédispositions de l'ouverture. Alors que le week-end de Pâques pointe à l'horizon, les investisseurs étaient suspendus aux lèvres de la Banque centrale européenne (BCE), qui doit annoncer ses mesures pour contrer l'inflation galopante en zone euro.

La pression sur les banques centrales s'est accrue au cours des 24 dernières heures, constate Jeffrey Halley, analyste chez Oanda. Celle du Canada a relevé ses taux de 0,50 point de pourcentage pendant la nuit, tandis qu'en Corée une augmentation surprise de 0,25 point a été annoncée en matinée.

M. Halley s'attend à un maintien des taux par la BCE, mais à une nouvelle réduction du programme de rachat d'actifs. Il restera encore à déterminer si l'institut francfortois voudra soutenir l'économie face à la guerre en Ukraine ou plutôt endiguer la pression inflationniste, note le spécialiste.

Les prix à la consommation et la production en Suisse ont pris l'ascenseur en mars dans le sillage des cours du pétrole. L'inflation a particulièrement touché les prix importés, en hausse de plus de 10% sur un an.

Vers 11h, le Swiss Market Index (SMI) gonflait de 0,48% à 12'438,37 points, alors que le Swiss Leader Index (SLI) s'enrobait de 0,57% à 1924,46 points. Le Swiss Performance Index (SPI) progressait de 0,52% à 15'917,06 points. Parmi les 30 valeurs vedettes, seules cinq évoluaient dans le rouge.

Holcim affichait les gains les plus forts, avec une progression de 2,6%. Le géant des matériaux de construction était porté des rumeurs de cession de sa filiale indienne. Les valeurs du luxe Richemont (+2,5%) et Swatch (+2,2%) complétaient le trio de tête, dans le sillage du très bon trimestre du concurrent français Hermès.

A l'autre extrémité du tableau, Julius Bär (-3,4% ou -1,73 franc) était traité hors dividende de 2,60 francs suisses et Sika (-1,0% ou -3,1 francs suisses) de 2,90 francs suisses.

VAT (-1,7%) était boudé malgré un chiffre d'affaires trimestriel étoffé de 37% sur un an et supérieur aux récentes expectatives formulées par le groupe saint-gallois.

Swiss Re (+0,6%) a conclu un accord avec la banque américaine JPMorgan et plusieurs investisseurs institutionnels pour se couvrir contre d'éventuelles pertes à hauteur de 1,15 milliard de dollars. Cette opération devrait avoit un effet bénéfique sur la notation du réassureur.

Le fabricant d'aides auditives Sonova (+0,7%) a lancé un programme de rachat d'actions plafonné à 1,5 milliard de francs suisses, des titres destinés à la destruction.

Sandoz, filiale de Novartis (+0,3%), a lancé aux Etats-Unis d'une version générique du Combigan d'Abbvie, combinaison de tartrate de brimonidine et de maléate de timolol présentée sous forme de collyre. Les autres poids lourds Roche (stable) et Nestlé (+0,2%) se situaient un cran en dessous.

Sur le marché élargi, le fabricant de matériaux composites Gurit (porteur: -0,3%) a annoncé la cession de ses activités aérospatiales à l'autrichien Isovolta, sans mentionner le prix de la transaction mais en évoquant une contraction des recettes suite à l'opération.

Le spécialiste d'usinage de tôle Bystronic (-0,6%) a profité d'une solide dynamique au premier trimestre, mais souffert de difficultés dans sa chaîne d'approvisionnement. En publiant ses résultats annuels dans le rouge, SHL Telemedecine (pas traité) a assuré qu'il devrait être bénéficiaire en 2022.

Le spécialiste de la cybersécurité et des cryptoactifs Wisekey (+2,7%) prévoit d'étoffer ses capacités de production, après avoir réduit sa perte nette l'année dernière.

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