Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine sur une note nettement négative. Après un plongeon initial, le SMI a encore fléchi dans l'après-midi et a fini sous la barre des 11'100 points, près de son plus bas du jour. Les investisseurs sont dans l'attente des décisions de politique monétaire de plusieurs banques centrales, dont la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi et la Banque nationale suisse (BNS) jeudi.

En Suisse, Lonza a retenu l'attention et a chuté après l'annonce du départ surprise de son patron. Par ailleurs, la porteur Roche et la nominative SIG ont fait leur apparition au SLI, en lieu et place d'AMS Osram et de Temenos.

A New York, Wall Street reculait légèrement en matinée, hésitante avant la réunion de la Fed mardi et mercredi, qui devrait renseigner sur la trajectoire monétaire de fin d'année.

Pour Karl Haeling, de LBBW, le marché poursuit sur sa lancée du mois de septembre, incapable de choisir une direction claire, qui plus est à quelques heures du début de la réunion de la Fed. "Le marché est en dents de scie, et les taux obligataires testent des sommets", a commenté l'analyste.

Wall Street attend de la Fed qu'elle oriente les indices par sa communication, mercredi, à l'issue de la réunion du comité de politique monétaire.

"Le catalyseur ne sera pas la décision en elle-même, car tout le monde s'attend à ce que le taux directeur reste stable", mais de l'actualisation des prévisions économiques et des projections de taux "et ce qu'elles disent de la trajectoire monétaire possible", a expliqué, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Le SMI a terminé en recul de 0,96% à 11'090,61 points, avec un plus bas à 11'070,56 et un plus haut à 11'192,80 à l'ouverture. Le SLI a cédé 1,31% à 1738,56 points et le SPI 0,86% à 14'551,01 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont reculé et 9 avancé.

ABB et Kühne+Nagel (chacun +0,8%) se sont partagé la plus haute marche du podium, suivis par Adecco et Nestlé (chacun +0,3%).

Novartis (-0,3%) a limité la casse. Sa filiale Sandoz a obtenu une recommandation du Comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l'Agence européenne des médicaments (EMA) pour son biosimilaire trastuzumab, un anticorps monoclonal pour le traitement d'une certaine forme du cancer du sein et de l'estomac.

Le bon de jouissance Roche a cédé 1,3% et la porteur 0,9% pour son premier jour de cotation au SLI.

L'autre nouveau, SIG (-1,1%) n'a pas échappé à la tendance non plus.

Lonza (-14,7%) a fini, et de loin, lanterne rouge. Le chimiste bâlois a annoncé à la surprise générale le départ, fin septembre, de son directeur général Pierre-Alain Ruffieux, qui part "d'un commun accord". Jusqu'à la nomination de son successeur, le président du conseil d'administration Albert Baehny assumera ses fonctions à titre intérimaire.

Sonova (-1,8%), Julius Bär, Straumann et Alcon (tous -1,8%) complètent le groupe des plus gros perdants du jour.

Sur le marché élargi, le facilitateur de distribution DKSH (-0,9%) a annoncé l'acquisition de CS&Co Beauty Solutions, un groupe basé en Nouvelle-Zélande et spécialisé dans la distribution de produits cosmétiques. Les détails financiers de la transaction n'ont pas été divulgués.

EFG (-1,3%) a ouvert un bureau à Tel Aviv, où le gestionnaire de fortune a embauché deux anciens cadres de Credit Suisse.

L'aciériste lucernois Swiss Steel (inchangé) a biffé ses prévisions pour l'année en cours. Il les avait pourtant maintenues en août dernier, malgré une perte semestrielle, tablant sur une reprise de la demande.

Helvetia (-0,2%) a étoffé ses activités en Autriche, où il va proposer des assurances auto.

rp/vj