Zurich (awp) - La Bourse suisse devrait ouvrir la dernière séance de la semaine sur une note légèrement négative, à en croire les indications avant-Bourse. Les données préalables en provenance des principales places boursières ne fournissent aucune impulsion claire. On attend avec impatience le vote sur la réforme du système de santé aux Etats-Unis, reporté à ce vendredi.

Le gouvernement de Donald Trump a pour ambition de remplacer la couverture universelle d'assurance maladie (Obamacare) mise en place par son prédécesseur Barack Obama. Il a toutefois des difficultés à réunir son propre camp autour de sa copie.

Ce vote est le premier processus législatif d'importance pour le fantasque nouveau locataire de la Maison Blanche, depuis sa prise de fonctions il y a deux mois. Il fait également office de coup d'essai pour la mise en application de son projet de réforme fiscale, qui avait suscité un enthousiasme boursier généralisé en automne dernier.

A 08h20, le Swiss Market Index (SMI) avant-Bourse compilé par la banque Julius Bär cédait 0,08% à 8621,27 points.

Credit Suisse devrait retenir l'attention. Avec un recul de 1,0% avant-Bourse, la banque aux deux voiles figurait en queue de tableau des valeurs vedettes, après la révision à la baisse de ses résultats au dernier trimestre 2016 et sur l'ensemble de l'exercice. L'établissement a notamment dû constituer de nouvelles provisions pour risques juridiques à hauteur de 300 mio CHF, dont l'effet négatif après impôts se monte à 272 mio CHF.

Credit Suisse avait déjà fait partie des rares perdants la veille, à contre-courant d'un marché en nette hausse, après des rumeurs faisant état d'une augmentation de capital "d'au moins 3 mrd CHF". L'entrée en Bourse (IPO) partielle de l'unité helvétique ne serait du coup plus nécessaire. Ces derniers mois, la branche a connu une éclaircie: Unicredit est parvenu en février à lever 13 mrd EUR de capitaux frais, alors que Deutsche Bank mène actuellement une augmentation jusqu'à 8 mrd EUR.

UBS reculait dans une moindre mesure (-0,3%), alors que la plupart des autres perdants évoluaient dans une fourchette comprise entre -0,1% et -0,2%.

Parmi les rares gagnants, Syngenta se distinguait avec une avancée de 0,8%. Selon une dépêche d'agence, le gendarme de la concurrence européen devrait octroyer en début de semaine prochaine son accord à la reprise de l'agrochimiste bâlois par le conglomérat public chinois ChemChina.

Roche (+0,4%) soutenait également l'indice vedette. Le géant pharmaceutique rhénan a obtenu aux Etats-Unis le statut de percée thérapeutique pour son produit Rituxan, dans l'indication contre le pemphigus vulgaire.

Avec un gain de 1,3%, Dufry figure également parmi les rescapés. L'exploitant de boutiques hors taxe a prolongé et décroché des concessions pour des surfaces commerciales dans 14 aéroports grecs.

Galenica (pas d'indication avant-Bourse) était également surveillé comme le lait sur le feu. Le groupe de santé bernois va publier après la clôture de la séance des précisions sur l'introduction en Bourse de Galenica Santé. De lundi à mercredi, le titre a chuté de près de 10%, avant de se reprendre à hauteur de 1,3% jeudi.

Sur le marché élargi, Panalpina (-1,7%) subissait le désamour des investisseurs après une recommandation de vente émise par Goldman Sachs. Kudelski, traité hors dividende, perdait 2,2%. Cosmo, Adval Tech et Interroll ont publié leurs chiffres 2016.

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