Zurich (awp) - La Bourse suisse a entamé la semaine du bon pied. Le SMI a passé toute la séance dans le vert, accentuant ses gains sur la fin et terminant au-dessus de la barre des 11'200 points. La saison des résultats marquait une pause avant quelques journées chargées.

A New York, Wall Street avançait en matinée, à la veille de la publication de nouvelles données sur l'inflation aux Etats-Unis.

"La séance démarre de façon modérée vu le manque d'annonces de résultats et de nouvelles économiques", a constaté Patrick O'Hare de Briefing.com. "Mais cela va changer" mardi "avec la publication de l'indice des prix à la consommation (CPI) pour janvier", a-t-il ajouté, précisant qu'"il est probable que les investisseurs adoptent une position prudente avec cette publication, ce qui explique le manque d'enthousiasme à l'achat après les pertes de la semaine dernière".

En Suisse, l'inflation a atteint 3,3% en rythme annuel en janvier, en raison de la poursuite de la hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation. Sur un mois, l'indice CPI a augmenté de 0,6% en janvier par rapport à décembre, pour s'établir à 105,0 points.

Le SMI a terminé en hausse de 0,71% à 11'209,34 points, avec un plus haut à 11'214,52 et un plus bas à 11'141,39 en phase d'ouverture. Le SLI a également gagné 0,71% à 1767,20 points et le SPI 0,74% à 14'443,81 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 24 ont progressé et 6 reculé.

Credit Suisse (-4,8% à 2,729 francs suisses) a fini lanterne rouge, derrière Sonova (-1,4%) et AMS Osram et Temenos (chacun -1,1%). Swisscom (-0,7%) et Roche (-0,3%) sont les autres perdants.

Le titre de la banque aux deux voiles restait sous pression dans le sillage de la perte abyssale publiée la semaine dernière. Vontobel et Deutsche Bank ont réduit leur objectif de cours et confirmé "hold". Kepler a dégradé sa recommandation à "reduce" et sabré son objectif de cours à 2,10 (3,20) francs suisses, estimant que la banque devra faire des efforts considérables pour redevenir rentable dès 2024.

UBS (+0,3%) et Julius Bär (+0,4%) ont gagné du terrain.

Les deux autres poids lourds Novartis (+0,8%) et Nestlé (+1,4%) ont soutenu l'indice.

Goldman Sachs a abaissé l'objectif de cours du bon de jouissance Roche, tout en confirmant "buy" et a fait de même pour Novartis. Dans le cadre d'une étude sectorielle, l'analyste préfère les laboratoires présentant une visibilité élevée en termes de croissance à court terme, un incubateur de produits optimisé et une certaine flexibilité au niveau du bilan.

La filiale française du géant veveysan, qui publie ses résultats annuels jeudi, fait l'objet de deux nouvelles plaintes dans l'affaire des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E.coli, des accusations réfutées par l'entreprise.

VAT (+2,7%) a terminé sur la plus haute marche du podium, devant le bon Schindler (+2,5%) et Partners Group (+1,8%).

Alcon (+0,5%) est parvenu à un accord avec J&J Surgical Vision pour mettre fin à une série de procédures judiciaires en cours portant sur des dispositifs de chirurgie de la cataracte assistée par laser, rachetés par l'ex-division de produits ophtalmiques de Novartis dans le cadre de l'acquisition de LenSx en 2010.

Sur le marché élargi, Implenia (+1,3%) a remporté avec Demathieu Bard Construction un appel d'offre pour la construction d'une galerie pour la future ligne C du métro de Toulouse. Le mandat dévolu à l'entreprise zurichoise est devisé à 166 millions d'euros, soit la moitié du total.

DKSH (+1,0%) annoncé l'extension de son partenariat avec l'allemand Beiersdorf dans la région Asie-Pacifique, sans toutefois la moindre indication sur les implications financières du nouvel accord.

HBM Healthcare (+0,7%) a pris part à l'opération de mise en Bourse sur le Nasdaq de Mineralys Therapeutics, dans lequel il détient une participation valorisée à 57 millions de dollars. Sa valeur nette d'inventaire (VNI) s'en est enrobée de 3,60 francs suisses.

Wisekey (-0,2%) projette d'autonomiser ses activités de semi-conducteurs Sealsq et a déposé une demande en ce sens auprès de l'autorité américaine des marchés financiers (SEC). Les actions ordinaires de Sealsq doivent également être cotées au Nasdaq, a précisé l'entreprise genevoise spécialiste de la cybersécurité.

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