Zurich (awp) - La Bourse suisse ne mollissait pas mardi en fin de matinée, alors qu'approchait l'heure de publication du relevé sur les prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis en novembre et à la veille d'une décision de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) au pays de l'oncle Sam.

"L'inflation sous-jacente est attendue autour de 4%, ce qui paraît indéniablement meilleur que les 6,6% atteints en 2022. (...) Le phénomène demeure toutefois deux fois supérieur du plafond de 2% visé par la Fed, dont la patron Jerome Powell va probablement souligner demain les progrès accomplis autant que le travail qu'il reste à accomplir," note Ipek Ozkardeskaya, pour la banque en ligne Swissquote.

Anticipant un maintien des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine dans un couloir de 5,25% à 5,50%, Volker Schmid indique pour le conseiller luxembourgeois en placements Ethenea que l'inconnue de l'équation n'est plus tant "à quelle hauteur" que "pour combien de temps" ceux-ci stagneront.

Après la Fed mercredi, la Banque nationale suisse (BNS), la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre (BoE) livreront jeudi leurs décisions de politique monétaire.

A l'heure fixée pour son bilan, la conférence sur le climat butait toujours sur la réticence des pays exportateurs de pétrole à inscrire une sortie des énergies fossiles dans le texte de l'accord.

A 10h50, le Swiss Market Index (SMI) s'appréciait de 0,32% à 11'166,34 points, le Swiss Leader Index (SLI) de 0,40% à 1764,58 points et le Swiss Performance Index (SPI) de 0,29% à 14'570,83 points. Sur les trente valeurs vedettes, seules deux reculaient encore et deux autres hésitaient à suivre la pente ascendante.

Le gestionnaire de fortune Julius Bär (-1,0%), handicapé par la déroute de son débiteur René Benko et de l'empire commercial de ce dernier, ainsi que le géant des génériques et biosimilaires Sandoz (-0,4%) constituaient les deux uniques malheureuses exceptions.

Le mastodonte des emballages alimentaires SIG Group et la porteur de l'horloger biennois Swatch étaient les deux indécis.

Les poids lourds avançaient en ordre dispersé, Novartis grappillant 0,1% et Nestlé 0,2%, quand le bon Roche s'appréciait de 0,4%.

Le sous-traitant pharmaceutique Lonza (+0,7%) faisait fi la reprise de couverture de son titre sur une recommandation à "reduce" de la part de Kepler Cheuvreux.

La palme du moment revenait au logisticien Kühne+Nagel (+2,4%), alimenté par le relèvement à "neutral" de l'appréciation de son titre par Bank of America.

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