Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé dans le rouge mercredi, après la pause du 1er août. Les marchés ont été plombés par l'abaissement de la note des Etats-Unis, la veille au soir par Fitch. Après un plus bas en milieu de matinée, le SMI a un peu redressé la barre, avant de fléchir à nouveau avec Wall Street et de finir largement sous la barre des 11'300 points au-dessus de laquelle il avait terminé lundi.

A New York, Wall Street cédait du terrain en matinée crispée par l'abaissement de la note des Etats-Unis par l'agence de notation Fitch, qui lui offre l'occasion de souffler, après plusieurs semaines d'euphorie.

Fitch a abaissé la note des Etats-Unis, de AAA, la plus élevée, à AA+, s'inquiétant des crises politiques successives autour du budget et de la dette, dont le niveau élevé préoccupe aussi l'agence d'évaluation financière.

"Il ne semble pas que cette décision soit le fait de nouveaux éléments", a commenté Maris Ogg de Tower Bridge Advisors, "donc on dirait que le marché s'en sert comme d'un prétexte pour faire une pause"-

Sur le front macro-économique helvétique, les chiffres d'affaires du secteur tertiaire ont connu en mai une nouvelle contraction, la troisième en autant d'éditions de la nouvelle statistique provisoire de l'office fédéral dédié à cette activité (OFS).

Le moral des directeurs d'achats a atteint en juillet un plancher qu'il n'avait plus épousseté depuis le printemps 2009, selon l'indice PMI concocté par Credit Suisse et l'association Procure.ch. L'étiolement des carnets de commandes notamment engendre des doutes quant à un prochain redressement. Les entreprises affichent en outre la plus faible propension à l'achat depuis l'établissement des premiers relevés en 1995, nonobstant une stabilisation des prix et un amoindrissement des délais de livraison.

Enfin, l'humeur des consommateurs s'est quelque peu reprise au troisième trimestre. L'indice correspondant a atteint -27,1 points, après -29,6 points au partiel précédent. Il reste toutefois nettement inférieur à la moyenne pluriannuelle (-6 points), alors que l'inflation continue de grever le budget des ménages.

Le SMI a terminé en recul de 0,85% à 11'212,70 points, avec un plus bas à 11'130,71 points et un plus haut à 11'244,64 points. Le SLI a cédé 1,29% à 1765,98 points et le SPI 0,91% à 14'790,96 points. Sur les 30 valeurs vedettes, Nestlé (+0,4%) et Holcim (+0,03%) sont les seuls gagnants du jour.

HSBC recommande désormais l'action du géant veveysan à "buy", contre "hold" auparavant, avec un objectif de cours légèrement relevé. Morgan Stanley a lui abaissé un peu l'objectif, tout en confirmant "overweight".

Le géant des matériaux de construction a annoncé le rachat de l'allemand Cooper Standard Technical Rubber (CSTR), spécialisé dans les composants en caoutchouc pour la couverture de bâtiments. Le montant de la transaction n'a pas été révélé.

Les deux autres poids lourds Roche et Novartis (chacun -0,4%) font partie des valeurs ayant le mieux résisté.

La volatile AMS Osram (-9,3%) a terminé lanterne rouge, derrière Temenos (-4,8%) et VAT (-4,1%).

Les valeurs du luxe Richemont (-3,6%) et Swatch (-3,0%) n'ont pas brillé. La veille, Julius Bär avait réduit l'objectif de cours des titres des deux groupes horlogers, confirmant respectivement "buy" et "hold". La veille aussi, la joaillerie Piaget (une marque de Richemont) a été braquée à Paris par trois malfrats qui ont pris la fuite avec un butin estimé entre 10 et 15 millions d'euros.

Givaudan (-2,0%) a nettement reculé après la publication par DSM-Firmenich de résultats semestriels en repli. De plus, la direction s'est montrée pessimiste pour le reste de l'exercice en cours et ne prévoit pas d'amélioration.

Le fabricant d'ascenseurs et d'escaliers mécaniques Schindler (-1,3%) a étendu son partenariat avec le comté de Miami-Dade, en Floride pour l'entretien des installations à l'aéroport de Miami. Le montant est estimé à 12 millions de dollars (10,5 millions de francs suisses) par an.

Swisscom (-0,5%) et Adecco (-1,6%) publient des résultats intermédiaires jeudi. Les analystes tablent sur un chiffre d'affaires de 5,5 milliards de francs suisses et un bénéfice net de 871 millions pour le géant bleu au 1er semestre. Pour Adecco, ils prévoient un chiffre d'affaires de 6,0 milliards d'euros au 2ème trimestre, avec un Ebita ajusté de 187 millions.

Sur le marché élargi, le spécialiste de solutions logistiques Interroll (+4,5%) a vu ses résultats s'effriter au premier semestre. Toutefois, au vu du maintien des mégatendances au niveau de la demande, la direction affiche son optimisme pour la suite des opérations.

rp/al