DUBAI, 11 février (Reuters) - Deux semaines après le "France is back" lancé par Emmanuel Macron à Davos, Edouard Philippe a dressé dimanche lors du sommet économique de Dubaï le portrait d'une France en pleine "transformation" et engagée dans des réformes favorables aux investisseurs étrangers.

"Nous sommes engagés dans une très grande transformation et l'objet de cette transformation est de réparer notre pays et de préparer l'avenir", a dit le Premier ministre français à l'ouverture du World Government Summit, considéré comme le "Davos du Golfe".

"Préparer l'avenir, c'est (...) faire en sorte d'avoir une croissance forte et donc de donner un cadre favorable à l'investissement et aux entreprises", a-t-il souligné. "C'est la raison pour laquelle nous nous sommes engagés dans une diminution cohérente, progressive, inévitable, irréversible de la fiscalité qui pèse sur les entreprises en garantissant ne stabilité, une visibilité, à cette baisse des prélèvements obligatoires".

Mais également, a-t-il ajouté, "en modifiant notre droit du travail pour faire en sorte que toutes les initiatives puissent être prises, en développant l'attractivité de notre pays pour que les investisseurs étrangers sachent que l'on peut bien et beaucoup produire en France".

Les Emirats sont le deuxième pays investisseur du Conseil de coopération des États arabes du Golfe en France après le Qatar, avec un stock d'investissements directs à l’étranger (IDE) de 1,13 milliard d'euros en 2015 - soit près de 35% des investissements du Golfe dans l'Hexagone.

La France souhaite voir les Emiratis, présents essentiellement dans l'Hexagone dans l'immobilier, investir davantage dans l'"économie réelle", soulignait-t-on à Matignon, à quelques jours du déplacement d'Edouard Philippe à Abou Dhabi au cours duquel il a rencontré les dirigeants des deux grands fonds souverains Mubadala Investment Company et Adia . (Bureau de Dubaï, Marine Pennetier à Paris, édité par Eric Faye)