ISTANBUL, 12 février (Reuters) - Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dimanche que le but ultime de l'intervention militaire turque en Syrie n'était pas seulement de reprendre la ville d'Al Bab à l'Etat islamique, mais de nettoyer des djihadistes une région frontalière où se trouve Rakka, la capitale de fait de l'EI.

"Le but ultime est de nettoyer une zone de 5.000 kilomètres carrés", a déclaré le président Erdogan lors d'une conférence de presse avant son départ pour une visite officielle à Bahreïn, en Arabie saoudite et au Qatar.

La Turquie demande depuis longtemps l'établissement d'une "zone de sécurité" dans le nord de la Syrie pour les civils déplacés par la guerre, zone d'où les djihadistes de l'Etat islamique et les combattants kurdes des milices YPG auraient auparavant été chassés de cette zone. Ankara souligne qu'une telle zone ne se conçoit pas sans être accompagnée d'une zone d'exclusion aérienne.

Le président Erdogan a dit avoir à nouveau discuté de la question avec les Etats-Unis et la Russie et que l'Etat turc était prêt à réaliser les travaux d'infrastructure nécessaires. Cela permettrait d'empêcher une immigration en provenance de Syrie tout en permettant aux personnes ayant fui en Turquie de rentrer dans leur pays, a fait valoir le président Erdogan. (Humeyra Pamuk; Danielle Rouquié pour le service français)