Les cours du palladium subissent le même phénomène et s'approchent de leurs plus hauts de dix ans, tandis que l'argent a touché un plus haut de trente ans.

Des analystes indiquent aussi que des fonds ajustent leurs positions en cette fin d'année pour afficher la meilleure performance possible sur 2010.

Jeudi, la devise américaine a touché un nouveau plus bas historique face au franc suisse et un plus bas de huit semaines contre le yen. De nombreuses matières premières étant libellées en dollars, la baisse du billet vert les entraîne en sens inverse à la hausse.

A Londres, le contrat échéance trois mois sur le cuivre dépassait jeudi 9.500 dollars la tonne. Sur l'année, il a gagné plus de 28%.

"Les investisseurs sont très positifs sur le cuivre, ils s'attendent à ce qu'il soit encore plus élevé l'an prochain à cause du déficit prévu sur le marché", a commenté Andreï Krioutchenkov, analyste chez VTB Capital.

Le marché mondial du cuivre raffiné a subi entre janvier et septembre un déficit de 436.000 tonnes, rapportait la semaine dernière le Groupe d'étude international du cuivre.

Le déficit devrait être similaire en 2011. La demande des pays émergents engloutit la production pourtant en hausse et s'y ajoute une diminution de la qualité du minerai.

Le palladium, notamment utilisé dans les pots d'échappement catalytiques des véhicules à essence, suit le mouvement du cuivre. Il a atteint jeudi un plus haut depuis mars 2001.

Le prix du palladium a pratiquement doublé cette année, ce qui en fait la matière première la plus performante de 2010. Le marché prévoit pour 2011 une très forte hausse de la demande, notamment en provenance des constructeurs automobiles chinois.

Le prix spot du palladium dépassait jeudi 793 dollars la tonne, après quatre séances consécutives de hausse.

L'or en revanche évoluait peu, aux alentours de 1.410 dollars l'once. Mais l'argent a touché un plus haut de séance de 30,88 dollars l'once, son niveau le plus élevé depuis début 1980.

Sur les autres marchés des commodities, le cours du sucre se repliait légèrement après avoir touché mercredi un plus haut de trente ans à 34,77 cents la livre sous l'effet de restrictions à l'exportation décidées par l'Inde, deuxième producteur mondial avec le Brésil.

Amanda Cooper, Gregory Schwartz pour le service français, édité par Dominique Rodriguez