BERLIN (dpa-AFX) - Le ministre allemand de l'Agriculture, Cem Özdemir, envisage d'autres dispositions pour l'utilisation du désherbant glyphosate en Allemagne, après la nouvelle autorisation de l'UE. "Nous allons examiner quelles autres possibilités existent pour limiter efficacement l'utilisation du glyphosate", a déclaré le politicien des Verts vendredi. Malgré l'autorisation de l'UE, il souhaite respecter autant que possible l'accord de coalition. "Nous devons protéger la biodiversité pour que nous puissions continuer à avoir des récoltes sûres demain". C'est tout simplement une question d'intérêt général et "le travail de l'ensemble du gouvernement fédéral".

Özdemir s'est exprimé au sujet d'une réglementation consécutive à un règlement d'urgence déjà annoncé, qui doit d'abord permettre de mettre en œuvre la nouvelle autorisation de l'UE au niveau national. Le règlement d'urgence doit être valable six mois et lever une interdiction nationale qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2024 et qui ne serait plus valable juridiquement. Les restrictions arrivant à échéance, telles que l'interdiction d'utilisation dans les zones de protection des eaux, sont également maintenues.

La prochaine étape consistera à réviser l'ordonnance sur les applications phytosanitaires "dans l'esprit de l'accord de coalition", a déclaré Özdemir. Le SPD, le FDP et les Verts avaient en fait convenu que "nous retirerions le glyphosate du marché d'ici fin 2023". Mais la Commission européenne a récemment prolongé l'autorisation de dix ans, jusqu'en 2033. L'autorité a pris cette décision après qu'il n'y ait pas eu de majorité suffisante parmi les États de l'UE pour ou contre. L'Allemagne s'est abstenue parce que le FDP était pour et que les Verts ont fait campagne pour le non.

Özdemir a déclaré : "Le glyphosate nuit sans aucun doute à la biodiversité". Selon lui, la nouvelle autorisation est également un mauvais signal pour les innovations. "La production végétale moderne et un herbicide total vieux de presque 50 ans ne vont tout simplement pas ensemble". La controverse porte également, entre autres, sur la question de savoir si le glyphosate pouvait être cancérigène. Une récente étude de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) n'avait pas identifié de risques inacceptables, mais avait souligné des lacunes dans les données dans plusieurs domaines./sam/DP/mis