New York (awp/afp) - Wall Street a ouvert en légère baisse mardi, la prudence régnant après des déclarations de Donald Trump ainsi qu'un discours de la Première ministre britannique Theresa May sur le "Brexit": le Dow Jones perdait 0,25% et le Nasdaq 0,48%.

Vers 14H40 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average cédait 48,92 points à 19.836,81 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 26,97 points à 5.547,15 points. L'indice élargi S&P 500 reculait de 7,28 points, soit 0,32%, à 2.267,36 points.

Vendredi, la Bourse de New York avait fini sans tendance à l'issue d'une séance calme, avec un secteur financier en forme, sur fond de résultats rassurants: le Dow Jones avait cédé 0,03% mais le Nasdaq avait pris 0,48%. Les marchés américains étaient fermés lundi.

Mardi, "la Bourse américaine baisse à l'ouverture pour commencer une semaine raccourcie, les marchés mondiaux digérant des propos du futur président Donald Trump à l'approche de son inauguration et de la chef du gouvernement britannique, Theresa May, sur ses plans au sujet du Brexit", ont résumé dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

En ce qui concerne M. Trump, le futur chef d'Etat américain a tenu plusieurs propos que des analystes jugeaient susceptibles d'inquiéter la Bourse, alors que celle-ci avait bondi dans le sillage de son élection début novembre.

M. Trump a par exemple assuré vouloir maintenir une assurance-maladie "pour tous", ce qui souligne ses divergences avec une majorité parlementaire républicaine décidée à abroger sans autant de conditions la réforme "Obamacare", et tenu de nouveaux propos protectionnistes en menaçant de taxer lourdement les importations de véhicules produits par les constructeurs allemands au Mexique.

De plus, "la perspective imminente de son investiture -vendredi 20- fait craindre à certains investisseurs que cela serve de prétexte pour prendre des bénéfices sur la flambée post-électorale de la Bourse", a écrit Patrick O'Hare, de Briefing.

Quant à Mme May, elle a défendu mardi une rupture "claire et nette" avec l'Union européenne (UE), semblant confirmer les risques d'un "Brexit dur" dont l'idée a déjà fait baisser les places européennes en début de semaine, mais adoptant un ton un peu plus conciliant qu'attendu.

Dans ce contexte dominé par la politique, les investisseurs paraissaient faire passer au second plan le seul indicateur américain marquant du jour, un ralentissement de l'activité manufacturière de la région de New York en janvier.

Le marché obligataire avançait nettement, le rendement des bons du Trésor à 10 ans baissant à 2,319% contre 2,399% vendredi soir et celui des bons à 30 ans à 2,920%, contre 2,989% précédemment.

jdy/jld/nth