New York (awp/afp) - Wall Street montait à la mi-séance mercredi, après le passage dès l'ouverture du cap symbolique des 20.000 points pour le Dow Jones, grâce à un regain de confiance sur la politique économique de la présidence de Donald Trump.

Vers 17H00 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 137,34 points, soit 0,69%, à 20.050,05 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, s'adjugeait 39,96 points, soit 0,71%, à 5.640,92 points. L'indice élargi S&P 500 montait de 13,54 points, ou 0,59% à 2.293,61 points.

"C'est un grand jour, que l'on attendait depuis longtemps, au moins depuis que l'on s'était approché des 20.000 points le 6 janvier", a commenté Sam Stovall de CFRA.

Après avoir hésité depuis plus d'un mois, l'indice phare de Wall Street a finalement passé cette barre symbolique moins d'une semaine après l'investiture de Donald Trump vendredi.

"Les marchés mondiaux balayent leurs craintes politiques au milieu d'un flot de décisions du président américain, Donald Trump, pour sa première semaine au pouvoir afin d'appliquer les mesures promises au cours de sa campagne", ont résumé les courtiers de Charles Schwab dans une note.

Quant au marché obligataire, traditionnelle valeur refuge, il baissait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 2,502%, contre 2,463% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 3,086%, contre 3,048% précédemment.

Parmi les décisions remarquées par les marchés, le nouveau président a signé mardi les décrets relançant la construction de deux oléoducs controversés.

"Ce décret n'a pas été une surprise, il est cohérent avec les discours de campagne, cependant, c'est un rappel, pour un marché apathique, des encouragements du gouvernement Trump en faveur d'une hausse de l'activité économique aux Etats-Unis", a indiqué Patrick O'Hare, de Briefing, dans une note.

Wall Street, qui faisait du sur-place depuis mi-décembre, a repris sa tendance à la hausse qui avait marqué la période post-électorale grâce aux promesses de relance budgétaire, d'allégements des réglementations et de baisses d'impôts.

Autre facteur psychologique, les investisseurs ont peur de ne pas profiter d'une nouvelle hausse alors que la majorité d'entre-eux n'avait pas anticipé la hausse ce bond consécutif à l'élection, a avancé Patrick O'Hare.

Dans l'immédiat, les marchés faisaient peu de cas des risques protectionnistes et de la volonté du président américain de renégocier certains accords commerciaux.

Selon les médias américains, Donald Trump pourrait prendre dès mercredi les premières décisions concernant l'immigration, alors qu'il a promis de bâtir un mur entre son pays et le Mexique.

- Alcoa passe dans le rouge -

Parmi les valeurs du Dow Jones, l'avionneur Boeing a annoncé qu'il allait livrer plus d'appareils en 2017 qu'en 2016 et a fait part de résultats trimestriels meilleurs qu'attendu. Son titre montait de 4,66% à 168,03 dollars.

Le conglomérat industriel United Technologies (UTC) reculait en revanche de 1,46% à 109,98 dollars. Le fabricant des ascenseurs Otis et des moteurs d'avions Pratt and Whitney, a confirmé ses prévisions pour l'année en cours mais a vu son bénéfice net reculer d'un tiers en 2016.

L'équipementier en télécoms américain Cisco a annoncé son intention de payer 3,7 milliards de dollars pour racheter une start-up qui était censée se lancer en Bourse cette semaine et avançait de 0,23% à 30,67 dollars.

Hors de l'indice vedette, le producteur d'aluminium et de bauxite américain Alcoa a annoncé une perte nette trimestrielle, la première depuis son indépendance en novembre, due à des fermetures de raffineries et des dépréciations d'actifs. Après un début de séance positif, il passait dans le rouge et perdait 1,51% à 36,93 dollars.

afp/al