• Indicateur n°1 : AAII Investor Sentiment Survey 

L'AAII (American Association of Individual Investors) est une association indépendante à but non lucratif créée en 1978 pour aider les individus à devenir des gestionnaires efficaces de leur épargne et de leurs propres actifs. 

L'enquête AAII Sentiment Survey réalisée chaque semaine offre un aperçu de l'opinion des investisseurs individuels en leur demandant ce qu'ils pensent de la direction que prendra le marché dans les six prochains mois, et ce depuis 1987. 

Les résultats de la dernière enquête AAII sur le sentiment montrent que le sentiment neutre rebondit après avoir atteint son plus bas niveau en 18 mois la semaine dernière. En outre, l'optimisme continue d'être anormalement bas et le pessimisme continue d'être anormalement élevé. 

Nous sommes sur des plus bas comme vous pouvez le voir sur l'évolution du AAII Investor Sentiment Survey depuis 1999. 


  • Indicateur n°2 : L’indice de peur dans les journaux 

Le nombre d’articles évoquant une récession ne fait que grimper tandis que l’indice large américain S&P 500 chute. D’ailleurs, le scénario de la récession semble couramment admis par les gérants de fonds. Bien que le nombre d’articles évoquant une récession augmente, il concerne surtout des médias spécialisés en finance et pas encore les médias grand public. 

Source : Bloomberg 

  • Indicateur n°3 : Fear and Greed Index 

L’indice de peur et d’avidité de CNN Business (le Fear and Greed Index) est en zone d’extrême peur à 9/100 le 19/05/2022). La théorie repose sur la logique selon laquelle une peur excessive tend à faire baisser le prix des actions, et une trop grande avidité à avoir l'effet inverse. Cet indicateur peut aussi s’utiliser de manière contrarienne pour acheter la peur et vendre l’avidité. Le plus dur dans tout ça reste de trouver le bon timing. 

Cet indicateur se base sur 7 critères pour déterminer le sentiment du marché (ici le S&P 500) à un instant t : le momentum du marché, la force relative des prix du marché, le volume, le ratio put/call options, la volatilité, la demande en actifs refuges et la demande en obligations spéculatives (junk bond). 

  • Le momentum du marché est mesuré sur la base du positionnement du prix de l’indice S&P 500 par rapport à sa moyenne mobile arithmétique à 125 jours. 
  • La force relative des prix du marché est mesurée en regardant le nombre d’actions cotées au NYSE réalisant des nouveaux plus-hauts par rapport au nombre d’actions réalisant des nouveaux plus-bas à 52 semaines. 
  • Le volume est mesuré à l’aide du McClellan Volume Summation Index qui calcule la quantité et le volume d’actions qui montent par rapport au nombre d’actions qui baissent. 
  • Le ratio put/call options : Les options sont des contrats qui donnent aux investisseurs le droit d'acheter ou de vendre des actions, des indices ou d'autres titres financiers à un prix et à une date convenus. Lorsque le rapport entre les options de vente et les options d'achat augmente, c'est généralement le signe que les investisseurs deviennent plus nerveux. Un ratio supérieur à 1 est considéré comme baissier. 
  • La mesure la plus connue du sentiment du marché est l'indice de volatilité CBOE (ou VIX). Le VIX mesure les fluctuations de prix attendues ou la volatilité des options de l'indice S&P 500 au cours des 30 prochains jours. L'indice VIX baisse souvent les jours où le marché en général se redresse et monte en flèche lorsque les actions plongent. Mais l'essentiel est d'examiner le VIX dans le temps. Il a tendance à être plus bas dans les marchés haussiers et plus élevé lorsque les ours sont aux commandes. 
  • La demande en actifs refuges : En théorie, les actions sont plus risquées que les obligations. Mais la récompense d'un investissement en actions sur le long terme est plus importante. Les obligations peuvent surperformer les actions sur de courtes périodes, notamment lors des baisses sur le marché. La demande en obligations montre la différence entre les rendements des obligations du Trésor et des actions au cours des 20 derniers jours ouvrés. 
  • La demande en obligations spéculatives est mesurée en regardant l’écart entre les rendements des obligations spéculatives par rapport aux obligations d’Etat plus sûres. Un écart plus important indique une plus grande prudence. 

Conclusion 

Bien que la peur soit très présente et que nous pourrions assister à un fort rebond (stratégie contrariante par rapport à ces indicateurs de peur), le consensus est en train de s’installer vers un prix cible autour des 3500 points sur le S&P 500. La prudence est donc de mise sur les indices (approche macro) bien que de réelles opportunités commencent à apparaître un peu partout sur les marchés (point de vue micro).