TOKYO, 31 janvier (Reuters) - Les efforts déployés par Tokyo et Amman pour obtenir la libération d'un journaliste japonais et d'un pilote jordanien détenus par l'Etat islamique n'ont rien donné, a fait savoir le gouvernement japonais.

Les djihadistes ont exigé la libération avant jeudi soir d'une Irakienne arrêtée en Jordanie sous peine d'exécuter le pilote capturé fin décembre. Le journaliste Kenji Goto est quant à lui retenu en otage depuis octobre.

"La situation est bloquée", a déploré vendredi Yasuhide Nakayama, vice-ministre japonais des Affaires étrangères, qui se trouve en Jordanie, rapporte la chaîne de télévision NHK.

"Tout peut arriver", a quant à lui averti le chef de la diplomatie, Fumio Kishida, à Tokyo. "On ne peut rien prédire. Tout en me préparant à tout, je tiens à ne ménager aucun effort pour la libération de M. Goto", a-t-il ajouté.

L'armée jordanienne avait assuré la veille que les services de renseignement travaillaient jour et nuit à la libération des otages.

Dans un message audio diffusé jeudi matin où on entend, semble-t-il, la voix de Kenji Goto, l'Etat islamique menaçait d'exécuter le pilote Mouath al Kassaesbeh si Sadjida al Richaoui n'était pas libérée avant "le coucher du soleil".

Cette Irakienne a été condamnée à mort pour son implication dans un attentat suicide qui a fait 60 morts à Amman en 2005.

Le message de jeudi repoussait un précédent ultimatum lancé par le biais d'une vidéo diffusée mardi. (Lisa Twaronite, Jean-Philippe Lefief pour le service français)