L'indice Nikkei a perdu points 340,32 points à 12.220,63, terminant à son plus bas niveau du jour, et le Topix, plus large, a rétrogradé de 23,31 points (2,22%) à 1.028,34.

"Les investisseurs sont inquiets pour l'Europe", explique un trader d'un courtier étranger en faisant référence à la décision de ponctionner les dépôts bancaires à Chypre pour financer le plan de sauvetage. "Ce qui s'est passé à Chypre est sans précédent. On peut craindre un mouvement de fuite des capitaux."

Le yen, en baisse de 17% face au dollar depuis la mi-novembre, a rebondi jusqu'à 93,40 yens pour un dollar, au plus haut depuis le 6 mars, alors que l'euro est tombé sous 1,30 dollar.

Les exportateurs et les valeurs sensibles au cycle de l'économie ont reculé à l'instar de Toyota (-3,39%), Nissan (-3,45%), Honda (-3,4%), Sony (-6,77%) ou Canon (-2,17%).

Les banques ont aussi accusé le coup avec un indice sectoriel en repli de 2,25%.

Contre la tendance, Panasonic a gagné 0,58% alors que la presse évoque des cessions d'actifs à venir pour redresser sa situation financière. L'agence Kyodo rapportait dimanche que le groupe d'électronique grand public pourrait vendre sa division Santé, tandis que le journal Nikkei évoque une possible cession des téléviseurs à écran plasma.

Shun Maruyama, stratégiste chez BNP Paribas, ne croit pas toutefois à une correction durable du Nikkei.

"Les nouvelles en provenance d'Europe pèsent sur le sentiment mais je m'attends à une réaction d'un jour", dit-il. "Il y aura des opportunités d'achat à la baisse et, sauf baisse marquée de Wall Street, Tokyo a toutes les chances de rebondir demain."

Ayai Tomisawa et Tomo Uetake, Véronique Tison pour le service français