TOKYO, 29 décembre (Reuters) - La Bourse de Tokyo qui était orientée à la hausse lundi à la mi-séance a basculé dans le rouge dans l'après-midi à la suite d'informations relatives à un possible cas de fièvre Ebola au Japon.

L'indice Nikkei, qui avait ouvert sur une hausse de 0,54% dans le sillage de Wall Street vendredi soir et progressait encore de 0,18% à la mi-séance, cédait en début d'après-midi 0,91% à 17.564,91 points.

L'indice s'est retourné lorsque le ministère de la Santé a annoncé qu'un trentenaire rentré le 23 décembre de Sierra Leone était peut-être porteur du virus Ebola.

Les résultats des analyses sont attendus pour mardi matin. Pour l'heure, le Japon ne compte aucun cas de contamination au virus qui a fait près de 7.600 morts depuis le début de l'année en Sierra Leone, au Liberia, en Guinée et dans quatre autres pays.

"Le Nikkei se rapprochait des 18.000 points, mais cette information sur un cas d'Ebola a poussé les investisseurs à prendre des positions sans risque", explique Masayuki Doshida, de Rakuten Securities. "Pour l'heure, tout le monde attend les résultats", ajoute-t-il.

Sur le marché des changes, l'euro reste fragilisé par les incertitudes politiques en Grèce même s'il progresse par rapport au taux de 1,2165 dollar atteint la semaine dernière, un plus bas en 28 mois.

Vers 05h30 GMT, la monnaie unique européenne se négocie à 1,2196 dollar.

Si Stavros Dimas, le candidat du Premier ministre grec Antonis Samaras, n'obtient pas ce lundi les suffrages d'au moins 180 des 300 députés, le Parlement grec sera mécaniquement dissous et des élections législatives anticipées seront organisées dans les prochaines semaines. Au deuxième tour, mardi dernier, l'ancien commissaire européen n'a recueilli que 168 suffrages. (voir

"L'euro pourrait bien tomber vers les 1,21 dollar si ces 180 voix ne sont pas obtenues, puisque le marché s'interrogera alors sur le risque de voir le parti de gauche Syriza arriver au pouvoir au terme d'élections législatives anticipées l'année prochaine", estime Masafumi Yamamoto, de Praevidentia Strategy à Tokyo.