Le Dow Jones a dépassé et terminé au-dessus des 14.000 points, pour la première fois depuis octobre 2007, tandis que le S&P-500 a inscrit un plus haut depuis décembre de la même année. Le S&P-500 a gagné 5% en janvier, son meilleur démarrage annuel depuis 1997.

Le Dow Jones a gagné 149,21 points (1,08%) à 14.009,79. Le S&P-500 a pris 15,06 points (1,01%) à 1.513,17. Le Nasdaq Composite a glané 36,97 points (1,18%) à 3.179,10.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow gagne 0,8%, le S&P 0,7% et le Nasdaq 0,9%.

La Bourse reçoit de l'argent en masse des investisseurs et ceci explique en partie sa vigueur depuis le début de l'année, de l'avis des analystes.

Selon des données publiées jeudi, les investisseurs ont placé 12,7 milliards de dollars dans des FCP et fonds indiciels américains durant la dernière semaine. Ces fonds n'avaient jamais autant reçu d'argent, sur une période de quatre semaines, depuis 1996.

"Il y a une masse d'argent qui recherche un point de chute et on décide finalement que le marché obligataire c'est fini et on voit l'argent revenir sur les actions", dit Edward Simmons (HighTower).

"Je pense que cette simple rotation (des actifs) suffira à porter le marché alors même que les bonnes nouvelles n'abondent pas forcément", ajoute-t-il. "On tend un peu à oublier le risque plus élevé attaché aux actions".

Au plan des indicateurs, le marché de l'emploi aux Etats-Unis s'est légèrement amélioré en janvier et les chiffres des deux mois précédents ont été révisés en nette hausse, confortant le scénario d'une reprise lente de l'économie en dépit de la contraction inattendue de l'activité enregistrée fin 2012.

La croissance du secteur manufacturier américain a atteint en janvier son plus haut niveau en neuf mois grâce à l'amélioration de l'emploi et des nouvelles commandes, selon les résultats de l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management auprès des directeurs d'achats.

La confiance du consommateur s'est améliorée en janvier aux Etats-Unis, les ménages ayant favorablement accueilli l'accord conclu à Washington pour éviter le "mur budgétaire", montrent les résultats définitifs de l'enquête Reuters/Université du Michigan.

"Toutes les statistiques semblent indiquer qu'il y a une économie qui, lentement mais sûrement, se redresse", observe Eric Kuby (North Star Investment Management).

Comme toujours ces dernières semaines, les investisseurs ont également été à l'écoute des résultats de sociétés.

Des marges de raffinage plus confortables et une amélioration des performances de leurs activités pétrochimiques ont permis à Exxon et Chevron de dégager des bénéfices meilleurs qu'attendu au quatrième trimestre.

Exxon a gagné 0,08%, tandis que Chevron a pris 1,17%.

General Motors et Ford ont gagné respectivement 0,28% et 0,5%, en réaction à des ventes meilleures que prévu en janvier aux Etats-Unis.

Dell a bondi de près de 3% à 13,63 dollars. Selon des sources au fait du dossier, le troisième fabricant mondial de PC est près de passer un accord par lequel le fabricant de PC se vendrait à un consortium emmené par Michael Dell, son fondateur et directeur général, et le fonds de capital investissement Silver Lake Partners, une opération qui pourrait dépasser les 24 milliards de dollars.

Google a fini en hausse de 2,63% à 775,60 dollars. Google et les éditeurs de presse français ont conclu vendredi un accord aux termes duquel le géant américain de l'internet va financer à hauteur de 60 millions d'euros un fonds d'aide à la transition des médias français vers le numérique.

Sur les 252 entreprises du S&P qui ont publié leurs comptes jusqu'à présent, 69 ont dépassé le consensus, selon des données Thomson Reuters. C'est un pourcentage plus élevé que ceux des quatre derniers trimestres.

Selon les données Thomson Reuters, les bénéfices auraient crû de 4,4% durant le dernier trimestre contre +1,9% prévu au début de la "saison" des résultats et +9,9% anticipés le 1er octobre dernier.

Rodrigo Campos, Wilfrid Exbrayat pour le service français