PARIS - Les électeurs de la droite et du centre sont appelés pour la première fois en France à choisir leur candidat pour la présidentielle, un scrutin à suspense où l'ex-président Nicolas Sarkozy et les deux anciens Premiers ministres Alain Juppé et François Fillon se disputent l'investiture dans un mouchoir.

A moins de 24 heures du premier tour, l'ordre d'arrivée du trio, face à quatre "outsiders" relégués à l'arrière-plan (Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé et Jean-Frédéric Poisson), reste une inconnue tant les scores apparaissent serrés dans les dernières études d'opinion.

Le duel annoncé par les instituts de sondage entre Alain Juppé, en tête du classement depuis son entrée en lice en août 2014, et Nicolas Sarkozy s'est mué en tiercé dans la dernière ligne droite avec la soudaine remontée de François Fillon.

A LILLE, Alain Juppé a profité hier soir de son dernier meeting avant le premier tour pour décocher des flèches à destination de ses principaux rivaux.

"Je le dis en toute amitié à François Fillon, on ne supprimera pas 500.000 ou 600.000 fonctionnaires en cinq ans, ce n'est pas possible, je le dis à Nicolas Sarkozy il faut reconnaître ses erreurs : nous avons eu tort de supprimer 10.000 postes dans les forces de l'ordre, de supprimer la double peine et de démanteler le renseignement territorial", a-t-il déclaré.

Pour son dernier meeting à NIMES, Nicolas Sarkozy a évoqué, lui, une "France déclassée" et "menacée dans son identité et dans sa cohésion" par les années de gouvernement de gauche.

L'ancien président s'est présenté comme le "candidat de l'action". Il a de nouveau prôné une "alternance forte" par opposition à l'"alternance molle" incarnée selon lui par Alain Juppé, qu'il n'a jamais nommé.

A PARIS, François Fillon a invité les électeurs à "bousculer" la primaire, convaincu d'une "surprise", et s'est projeté vers la présidentielle de 2017 en s'engageant à "reprendre le flambeau" du gaullisme.

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PARIS - Les députés français ont voté hier soir l'instauration du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu à compter de janvier 2018, dont l'adoption avait été bloquée la veille par l'opposition.

Cette mesure phare du projet de loi de finances pour 2017, dernière réforme d'ampleur du quinquennat de François Hollande et à laquelle l'opposition est farouchement opposée, avait été bloquée jeudi avec l'adoption d'un amendement déposé par deux députés du groupe Les Républicains.

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NEW YORK - Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, continue de former son équipe. Il s'entretiendra demain avec Mitt Romney, candidat malheureux des républicains face à Barack Obama en 2012, et pourrait lui proposer de devenir secrétaire d'Etat, dit-on de source proche des discussions.

Cela constituerait un événement de taille. Mitt Romney, ancien gouverneur du Massachusetts âgé de 69 ans, a en effet critiqué Donald Trump avec virulence durant la campagne.

Donald Trump a annoncé en outre son intention de nommer le sénateur républicain Jeff Sessions au poste d'Attorney General (ministre de la Justice) et l'ancien général Michael Flynn comme conseiller national à la sécurité. Le représentant républicain du Kansas Mike Pompeo prendra la tête de la CIA;

Selon le Wall Street Journal, Donald Trump envisagerait de nommer l'ancien directeur de la CIA David Petraeus au Pentagone.

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NEW YORK - Donald Trump a accepté un accord à l'amiable d'un montant de 25 millions de dollars avec d'anciens étudiants inscrits dans une université qu'il avait créée et est aujourd'hui fermée qui disent avoir été victimes d'une escroquerie.

Ces anciens élèves affirment avoir été dupés en déboursant 35.000 dollars chacun pour apprendre des "secrets" d'investissements dans le secteur immobilier auprès de formateurs "triés sur le volet" par Donald Trump.

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MARRAKECH, Maroc - Les quelque 200 pays réunis à Marrakech à la COP22 se sont mis d'accord pour mettre au point d'ici à décembre 2018 les règles d'application de l'accord sur le climat conclu l'an dernier à Paris.

A l'issue de deux semaines de discussions sur le réchauffement climatique, les participants ont aussi demandé au futur président des Etats-Unis, le climato-sceptique Donald Trump, de revoir sa menace de faire fi de l'Accord de pays.

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BEYROUTH - Les rebelles syriens assiégés à Alep-Est subissent de nouvelles vagues d'assaut des forces loyalistes qui cherchent à reprendre la grande ville du nord de la Syrie, où la population n'a quasiment plus ni vivres ni médicaments.

Tous les hôpitaux des quartiers orientaux d'Alep aux mains des rebelles sont hors service.

Les combats se sont également intensifiés à Damas et dans les environs de la capitale syrienne.

La France a de son côté demandé que l'on commence à lancer l'offensive contre Rakka afin d'encercler la "capitale" de l'organisation Etat islamique en Syrie et éviter des transferts de djihadistes avec Mossoul en Irak.

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LE CAIRE/DUBAI - La coalition sous commandement saoudien qui combat les rebelles chiites houthis au Yémen depuis mars 2015 a entamé un cessez-le feu de 48 heures.

Il s'agit de la troisième trêve annoncée cette année au Yémen, où le conflit a fait plus de 10.000 morts, selon l'Onu.

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GENEVE - Le virus Zika n'est plus une urgence de santé publique de portée mondiale selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) mais il requiert toujours d'être suivi de près.

Transmis par des moustiques, ce virus provoque de graves malformations chez le nourrisson et une affection du système nerveux chez l'adulte et a été observé principalement en Amérique latine.

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FRANCFORT - Volkswagen va supprimer 30.000 emplois dans le monde dans le cadre d'un plan visant à réaliser 3,7 milliards d'euros d'économies par an d'ici à 2020.

Le groupe, qui outre la marque VW comprend Audi, Seat ou encore Skoda et emploie 610.076 personnes, entend ainsi améliorer sa rentabilité et tourner le dos au scandale des émissions polluantes de ses véhicules diesel en investissant massivement dans les voitures électriques et les véhicules autonomes.