Un peu auparavant, Igor Setchine, qui est par ailleurs vice-Premier ministre de Russie, déclarait qu'il s'attendait à ce que Tony Hayward démissionne bientôt et que des responsables russes apprennent le nom de son successeur lors de la réunion.

"Nous savons que Tony Hayward quittera ses fonctions et il présentera son successeur", avait dit Igor Setchine à la presse avant la réunion avec Tony Hayward.

"La question de la démission de Hayward n'a pas été abordée", a dit à Reuters un responsable des services du président de Rosneft, ajoutant que Tony Hayward avait confirmé l'engagement de BP concernant ses partenariats stratégiques avec des entreprises russes pour des projets actuels et futurs.

Un porte-parole de BP avait précédemment déclaré à Londres: "Tony Hayward reste directeur général. Il n'y a aucune discussion relative à un changement de cette position."

La visite de Tony Hayward à Moscou avait pour but de répondre aux préoccupations du Kremlin relatives à TNK-BP, la coentreprise russe de BP qui représente le quart de la production mondiale du pétrolier britannique.

Le président russe Dmitri Medvedev s'est interrogé sur l'avenir de BP compte tenu des retombées financières de la marée noire dans le golfe du Mexique.

L'ambassadeur de Russie en Grande-Bretagne a dit que le gouvernement russe voulait de BP la garantie que sa coentreprise russe ne serait pas affectée.

TNK-BP a été fondée en 2003 et a donné lieu à un différend entre BP et ses associés russes. BP avait accusé en 2008 ces derniers d'user de leur carnet d'adresses dans l'administration et la justice pour prendre la haute main sur la stratégie et le contrôle de gestion de la société.

Katia Goloubkova, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Dominique Rodriguez