Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres perdait 0,67% mercredi en début de séance, en raison d'un renforcement de la livre sterling précipité par la perspective d'un report du Brexit.

Vers 08H50 GMT, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 48,14 points à 7.102,98 points.

"La livre est forte du fait d'une probabilité croissante d'un report du Brexit, ce qui pèse sur les actions des groupes internationaux cotés au FTSE", ont expliqué Mike van Dulken et Artjom Hatsaturjants, analystes pour Accendo Markets.

Les revenus tirés à l'étranger par les multinationales britanniques sont mécaniquement réduits, une fois convertis en livre sterling, lorsque cette dernière gagne en vigueur.

Parmi ces grands groupes internationaux cotés à Londres figuraient le spécialiste des services éducatifs Pearson (-1,98% à 842,40 pence), le géant de la publicité WPP (-1,80% à 827,60 pence), le fabricant de produits d'hygiène Reckitt Benckiser (-1,46% à 5.750 pence) et le vendeur d'alcool Diageo (-0,98% à 2.943 pence).

La pire chute du début de séance était subie par la chaîne de magasins Marks and Spencer (-7,52% à 280,40 pence) qui a dévoilé une réduction de 40% du dividende versé aux actionnaires. Son annonce distincte de créer une coentreprise avec le distributeur en ligne Ocado pour vendre ses produits alimentaires sur internet n'a pas suffi à consoler les investisseurs.

En revanche, cette future coentreprise, qui doit être mise sur pied d'ici à septembre 2020 au plus tard, permettait à l'action Ocado de monter encore (+1,57% à 1.005,50 pence), après s'être envolée de presque 12% mardi lorsque les deux partenaires avaient annoncé tenir des discussions sur le sujet.

Parmi les rares autres hausses significatives du début de séance figurait celle de la compagnie minière Rio Tinto (+1,84% à 4.466,50 pence) qui a annoncé le versement à ses actionnaires d'un dividende exceptionnel de 4 milliards de dollars.

Le groupe de télévisions ITV perdait pour sa part 1,90% à 128,80 pence après avoir fait état de revenus publicitaires fragiles sur fond de concurrence des géants du streaming comme Netflix et Amazon. Afin de répondre à ce défi, le groupe a engagé des discussions stratégiques avec la BBC afin de lancer un service de vidéo en ligne commun payant au Royaume-Uni dès le second semestre.

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