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ACTUALISE après clôture de Wall Street

PARIS (awp/afp) - Après un accès de frayeur en début de séance face à la peur d'une escalade des tensions entre Washington et Téhéran, les Bourses ont bien résisté en Europe comme à Wall Street alors que les deux parties jouaient l'apaisement, tandis que les prix de l'or noir se repliaient franchement.

Les places européennes ont d'abord piqué du nez à l'ouverture, s'interrogeant sur les conséquences de tirs de missiles iraniens contre des bases américaines en Irak. Wall Street a aussi passé quelques minutes dans le rouge.

Mais, rassérénées par des propos jugés rassurants du président américain, les Bourses ont repris du terrain.

L'Eurostoxx 50 a terminé en hausse de 0,35% et à Wall Street, le Dow Jones s'est apprécié de 0,56%. Le Nasdaq y a même décroché un nouveau record en gagnant 0,67%.

Deux bases américaines en Irak ont été la cible de tirs de missiles depuis l'Iran dans la nuit de mardi à mercredi, en réplique à la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué lors d'une frappe américaine à Bagdad vendredi.

"Les dernières nouvelles géopolitiques ont suscité de la volatilité" mais "les investisseurs ne s'inquiètent pas outre mesure car c'est une situation (existant) depuis de nombreuses années, avec beaucoup de petites agressions qui créent un climat incertain", a observé Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque.

"Les investisseurs ont réagi de manière optimiste" en raison des faibles dégâts de ces tirs et de commentaires de l'Iran indiquant ne pas souhaiter de guerre, a abondé Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

De plus, à quelques minutes de la fin des séances européennes, Donald Trump a déclaré que ces tirs n'avaient fait aucune victime américaine et annoncé de nouvelles sanctions d'ordre économique, mais en soulignant que les Etats-Unis étaient "prêts à la paix".

Le regain de confiance des investisseurs, s'il a permis aux places boursières de se ressaisir, a également fait trébucher les cours du yen et de l'or (considérés comme des valeurs-refuges), tout comme ceux du pétrole, après leur brève flambée nocturne suite aux frappes iraniennes.

"Quel retournement!" a commenté Andy Lipow du cabinet Lipow Oil Associates.

"Les cours avaient bondi de plus de 4% juste après l'annonce des tirs de missiles iraniens", a-t-il rappelé. Mais les prix de l'or noir se sont peu à peu enfoncés alors que s'éloignaient les risques d'un "cycle de mesures de rétorsion", a-t-il souligné.

Le baril américain de WTI pour février a finalement perdu 4,9% à 59,61 dollars, et le baril de Brent pour livraison en mars 4,1% à 65,44 dollars.

Ce repli des prix du baril au cours de la séance a pénalisé la Bourse de Londres, où pèsent les valeurs pétrolières. BP y a perdu 0,90% à 494,30 pence et Royal Dutch Shell (action "B") 0,37% à 2.290,50 pence. A Paris, Total a mieux résisté (+0,26% à 50,24 euros).

Les Bourses européennes devraient cependant rester sur le qui-vive à court terme: "tant que les tensions dans la région persistent, les cours resteront volatils", a averti Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

Pour leur part, les Bourses asiatiques ont connu mercredi une nouvelle séance difficile.

La clôture des principaux indices en un coup d'oeil

ETATS-UNIS

Dow Jones: +0,56% à 28.745,09 points

Nasdaq: +0,67% à 9.129,24 points

S&P 500: +0,49% à 3.253,05 points

EUROPE

Paris - CAC 40: +0,31% à 6.031 points

Francfort - Dax: +0,71% à 13.320,18 points

Londres - FTSE 100: +0,01% à 7.574,93 points

Milan - FTSE MIB: +0,46% à 23.832,02 points

Madrid - IBEX 35: +0,12% à 9.591,40 points

Lisbonne - PSI 20: -0,06% à 5.226,97 points

Bourse suisse - SMI: -0,32% à 10.652,16 points

Amsterdam - AEX: +0,13% à 610,48 points

Bruxelles - BEL 20: -0,10% à 3.980,69 points

ASIE

Tokyo - Nikkei: -1,57% à 23.204,76 points

Shanghai: -1,22%à 3.066,89 points

Shenzhen: -1,24% à 1.769,58 points

Hong Kong - Hang Seng: -0,83% à 28.087,92 points.

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