PARIS (awp/afp) - La plupart des Bourses européennes ont terminé en baisse vendredi, déçues par les derniers chiffres de la croissance américaine, les investisseurs continuant par ailleurs de suivre avec attention la politique économique du nouveau président américain.

Les investisseurs s'interrogent sur "la capacité" de Donald Trump à mettre en place ses annonces sur le plan budgétaire et fiscal, a relevé Andrea Tuéni, analyste de Saxo Banque.

Dans ce contexte, la "déception" qu'a constituée la croissance américaine au quatrième trimestre et en 2016 "limite un peu la progression et la prise d'initiative sur le marché", constate-t-il.

La croissance économique des Etats-Unis a nettement décéléré au 4e trimestre, décevant les attentes des analystes, et se révèle apathique sur l'ensemble de 2016 (+1,6%), selon une première estimation.

L'Eurostoxx a reculé de 0,48%.

A Paris, l'indice CAC 40 a perdu 0,56% à 4.839,98 points.

LVMH a chuté de 1,89% à 186,85 euros.

Publicis a progressé de 0,67% à 65,16 euros après l'annonce de la succession de Maurice Lévy, qui sera remplacé par Arthur Sadoun à partir du 1er juin à la tête du géant publicitaire.

Adocia a plongé de 31,46% à 27,60 euros, pénalisé par la décision du géant américain Eli Lilly de rompre leur collaboration sur une insuline utra-rapide.

L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a gagné 0,32% à 7.184,49 points, dopé par le bond du distributeur Tesco.

Tesco s'est envolé de 9,29% à 206,55 pence après avoir annoncé l'acquisition du plus important grossiste du Royaume-Uni, Booker, via une combinaison d'offre en numéraire et d'échange d'actions qui valorise sa cible à hauteur de 3,7 mds de livres (4,4 mds EUR).

Profitant du repli de la livre, le fabricant d'alcool Diageo a avancé de 1,17% à 2.244 pence, le groupe de restauration collective Compass de 1,80% à 1.417 pence et Associated British Foods (Primark, etc.) de 1,55% à 2.429 pence.

EasyJet a décroché de 2,11% à 974 pence après la publication de notes d'analystes peu optimistes quant à ses perspectives de bénéfices. Antofagasta, spécialiste du cuivre, a fondu de 1,73% à 822,50 pence, payant les tensions autour de la plus grande mine du monde menacée par une grève au Chili.

L'indice Dax de la Bourse de Francfort a lâché 0,29% à 11.814,27 points.

Volkswagen a chuté de 1,70% à 149,90 euros, après un nouveau rebondissement dans le scandale des diesel truqués. La justice allemande a annoncé soupçonner son ancien patron Martin Winterkorn pour fraude dans cette affaire, en plus de manipulation du prix de l'action.

Les autres valeurs automobiles ont fait grise mine, Daimler cédant 1,17% à 70,72 euros, et BMW 0,82% à 87,41 euros.

Thyssenkrupp a en revanche été le grand gagnant du jour (+1,67% à 24,35 euros).

Lufthansa a terminé sur un gain de 1,63% à 12,76 euros après une recommandation positive sur son action.

La Bourse de Madrid a terminé quasi stable (-0,09% à 9.504,10 points).

Le secteur bancaire était autour de l'équilibre, à l'instar de Banco Santander (-0,09% à 5,36 euros); BBVA (-0,45% à 6,38 euros) et CaixaBank (+0,03% à 3,50 euros).

Acciona (BTP, énergies renouvelables) a perdu 1,21% à 72,57 euros, Cellnex Telecom 0,92% à 13,48 euros, Telefonica 0,72% à 9,05 euros et Repsol 0,77% à 14,09 euros.

Melia Hotels a connu la plus forte hausse (+2,15% à 12,12 euros), suivie par Banco de Sabadell (+2,05% à 1,40 euro), et par le gestionnaire d'aéroports Aena (+1,74% à 137,70 euros).

A Milan, l'indice FTSE Mib a reculé de 0,57% à 19.329 points.

La plus forte progression a été encore enregistrée par STMicroelectronics (+3,64% à 12,53 euros), au lendemain de la publication d'un bénéfice net en hausse de 58% en 2016 et de l'annonce d'investissements d'un milliard de dollars en 2017.

Yoox-Net-A-Porter a progressé de 2,95% à 24,45 euros, Salvatore Ferragamo de 2,47% à 25,3 euros et Luxottica de 2,17% à 50,8 euros.

En revanche, UniCredit a cédé 5,17% à 27,17 euros après avoir réaffirmé ne pas vouloir vendre sa part dans Mediobanca. Italgas a perdu de son côté 2,32% à 3,614 euros et Generali 1,47% à 15,4 euros.

L'indice SMI de la Bourse suisse a cédé 0,31% à 8.379,57 points, plombé par les valeurs du secteur bancaire.

UBS a fortement chuté après l'annonce d'un bénéfice net en baisse de 46% en 2016 (-4,52% (16,25 CHF), entraînant dans son sillage Crédit Suisse (-3,60% à 15,28 CHF) et la banque privée Julius Baer (-2,70% à 46,09 CHF).

Après sa flambée de la veille (+19,44%), le titre du laboratoire suisse Actelion, qui va être racheté par l'américain Johnson and Johnson, est revenu dans des eaux plus calmes (+0,29% à 272,40 CHF.

Parmi les poids lourds de la cote, seuls Nestlé (+0,48% à 73,15 CHF) et Roche (+0,25% à 236,30 CHF) ont réussi à se maintenir dans le vert.

Dans le luxe, Swatch a reculé de 1,16% (350,70 CHF) et Richemont de 0,19% (77,20 CHF).

A contre-courant, la Bourse de Lisbonne a pris 0,58% à 4.609,78 points, soutenue par la banque BCP.

Poids lourd de l'indice PSI 20, la BCP a ainsi progressé de 4,36% à 0,15 euro, alors que sa concurrente BPI est restée inchangée à 1,13 euro.

Parmi les gagnants de la séance figuraient également le groupe de télécoms NOS (+1,73% à 5,29 euros) et le producteur de liège Amorim (+1,45% à 9,02 euros).

Le groupe diversifié Sonae a en revanche baissé de 0,72% à 0,82 euro.

L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a baissé de 0,12% à 485,87 points.

La baisse la plus importante a été subie par le groupe de travail temporaire Randstad, qui a perdu 2,23% à 54,30 euros. Le groupe d'édition professionnelle RELX a gagné 1,20% à 15,65 euros.

L'indice Bel-20 de Bourse de Bruxelles a perdu 0,14%, à 3.605,30 points.

Engie a tiré l'indice vers le bas, reculant de 1,45% à 11,24 euros.

Le groupe de technologies Galapagos est resté stable à 62,20 euros.

Le fabricant de produits d'hygiène Ontex tirait le mieux son épingle du jeu (+1,87% à 28 euros).

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