* La Fed laisse ses taux inchangés, surveille les marchés mondiaux

* Certains intervenants attendaient un signe plus fort

* Le pétrole monte dans l'espoir d'un accord entre producteurs

* Apple et Boeing chutent après des perspectives décevantes

* Le Dow Jones perd 1,38%, le S&P-500 1,09% le Nasdaq 2,18% (Actualisé avec précisions, dollar, Treasuries)

par Chuck Mikolajczak

NEW YORK, 27 janvier (Reuters) - Wall Street a terminé en baisse mercredi, à l'issue d'une séance extrêmement volatile, prise entre les perspectives décevantes d'Apple et Boeing, un vif rebond du pétrole et les déclarations de la Fed à l'issue de sa réunion de politique monétaire.

La Réserve fédérale a laissé, comme attendu, ses taux directeurs inchangés et déclaré qu'elle "surveillait de près" l'évolution de l'économie et des marchés mondiaux, tout en restant positive sur l'économie américaine.

Avec la chute du pétrole et les craintes sur la croissance chinoise, le S&P-500 a perdu 8% en un mois et les investisseurs jugent que les propos de la Fed vont dans le bon sens.

Mais certains intervenants attendaient un signe plus fort de la banque centrale indiquant qu'elle était prête à revoir à la baisse ses ambitions en matière de hausse des taux.

L'indice Dow Jones a fini en repli de 222,77 points, soit 1,38%, à 15.944,46 points. Le S&P-500, plus large, a abandonné 20,68 points, soit 1,09%, à 1.882,95 points. Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 99,51 points (-2,18%) à 4.468,17 points, alourdi notamment par le baisse d'Apple.

La tendance avait été soutenue en cours d'après-midi par une envolée du pétrole en réaction à l'annonce par Moscou que la possibilité d'une coopération entre la Russie et les grands pays producteurs de pétrole avait été étudiée.

Huit des 10 grands indices sectoriels de l'indice S&P 500 ont fini dans le rouge, l'indice des valeurs technologiques ayant accusé la plus forte perte, de 2,52%.

LE DOLLAR PERD DU TERRAIN

La confiance des investisseurs avait été ébranlée dès l'ouverture par la publication de perspectives de résultats décevantes de grands noms de la cote.

Aux valeurs, Apple, première capitalisation mondiale, a abandonné 6,57% à 93,42 dollars après avoir dit s'attendre pour le trimestre en cours à la première baisse de son chiffre d'affaires depuis 13 ans, les ventes de l'iPhone marquant le pas.

De même, le constructeur aéronautique Boeing a chuté de 8,93% à 116,58 dollars, plus forte baisse du Dow, après des prévisions 2016 inférieures au consensus.

"Lorsque vous voyez de grands groupes comme Apple et Boeing publier des prévisions décevantes, cela a un profond impact sur le marché dans son ensemble", a souligné James Abate, responsable de l'investissement chez Centre Funds.

Le concepteur de logiciels VMware, filiale d'EMC, a également souffert, perdant 9,82%, là aussi en raison de la publication d'un objectif 2016 inférieur aux attentes du marché.

A la hausse, le géant des biotechnologies Biogen a gagné 5,15% après un bénéfice trimestriel meilleur qu'attendu.

Facebook, Qualcomm et eBay publiaient leurs comptes après la clôture du marché.

Les rendements des obligations du Trésor américain à 10 ans ont baissé de 2,05% à 2,0%, inverserment au cours de ces titres, qui ont profité de leur statut de valeur refuge.

Le dollar a aussi reculé face à un panier de devises de référence, les analystes et investisseurs soulignant que les déclarations de la Fed limitent les chances qu'elle relève ses taux directeurs dès sa prochaine réunion du mois de mars.

La Fed a relevé ses taux le mois dernier, pour la première fois depuis près de 10 ans, en exprimant sa confiance dans le fait que l'économie des Etats-Unis avait désormais largement surmonté les conséquences de la crise financière de 2007-2009. (Abhiram Nandakumar et Chuck Mikolajczak, Juliette Rouillon pour le service français)