Wall Street a rouvert sur un 'gap' haussier et les indices ont ensuite dérivé latéralement au sein d'un étroit corridor horizontal.

Les scores finaux confirment les scores observés au bout du 1er quart d'heure à l'issue de la 1ère vague d'achat algorithmiques: le Dow Jones et le S&P500 grimpent de +1,95%, le Nasdaq de +2,6%, leRussel2000, oublié des acheteurs la veille prend à son tour +2% à 1.660.

Wall Street matérialise donc sa meilleure 'semaine présidentielle' depuis 50 ans et les indices US effacent en 4 séances les 4 semaines de repli précédentes.
La forte baisse du Dollar (-0,8% vers 1,183/E) a donné un coup de pouce supplémentaire aux valeurs exposées à l'international.

L'optimisme n'a pas été altéré par le communiqué de la FED à 20H (les taux et la stratégie restent inchangés, comme prévu): elle se dit déterminée à utiliser tous ses outils et assure pouvoir augmenter encore 'sa puissance de feu' (tout le monde comprend que c'est sa capacité d'amplifier son 'QE').
La FED n'avait cessé depuis des semaines à presser le Congrès d'adopter rapidement un plan de soutien à l'activité économique en répétant qu'il ne faut pas avoir peur d'en 'faire trop' plutôt que 'pas assez'.

Le futur Président, quel qu'il soit, n'aura pas les coudées franches pour mettre en oeuvre un plan de relance ambitieux (avec un Sénat et une Chambre des représentants qui seront de deux couleurs différentes) avant probablement fin janvier 2021, ce sera donc la FED qui devra s'employer pour soutenir le PIB américain, financer le chômage partiel ou de longue durée, etc.

Côté chiffres, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué de 7.000 la semaine dernière aux Etats-Unis, à 751.000 alors que le consensus espérait 740.000... mais sur 15 jours, le nombre de chômeurs reste inchangé.

La moyenne mobile sur quatre semaines s'inscrit en baisse de -4.000 pour s'établir à 787.000 la semaine dernière.
La productivité non-agricole a augmenté un peu moins vite que prévu aux Etats-Unis au troisième trimestre, selon une première estimation dévoilée jeudi par le Département du Travail.

La productivité - qui mesure la production horaire par travailleur - a crû de 4,9% en rythme annuel, après une hausse de 10,6% au deuxième trimestre (chiffre révisé).
Les économistes prévoyaient une croissance de 5% au troisième trimestre après un gain de 10,1% au deuxième trimestre, en première estimation.

Les coûts unitaires salariaux, un instrument permettant de mesurer l'évolution du coût du travail, ont quant à eux chuté de 8,9% au troisième trimestre, une évolution qui confirme la fragilité actuelle du marché américain du travail (beaucoup d'embauches se font avec des salaires inférieurs, ou avec des formules de temps partiel).

Côté valeurs, le Nasdaq-100 (+2,6%) a été porté au-delà des 12.100 par Qualcomm avec +12,7%, Applied Materials +7,9%, Skyworks +6,9%, Paypal +5,3%, Lam Research et Micron +5%... puis les GAFAM avec Amazon et Facebook à +2,5% (qui repasse la barre des +80% annuel), Microsoft +3,2%, Apple +3,5%.


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