Wall Street n'a guère réagi à l'une premières grandes victoires symboliques de Donald Trump qui a réussi à faire adopter par le Congrès américain le décret qui annule et remplace (on ne sait pas par quoi) 'Obamacare'.

Le décret a été adopté par une courte majorité (217 contre 213) grâce à une poignée de parlementaires Républicains 'rentrés dans le rang' (malgré le risque que cela fait peser sur leur future réélection).

Cela dit, un second échec aurait réellement plombé la crédibilité du Président et ceux qui ont 'basculé' -par calcul- peuvent compter sur le Sénat pour mettre en échec l'invalidation d'Obamacare... car il y a peu de chances que le vote 'historique' (après sept ans de guérilla parlementaire) de ce jeudi 4 mai soit validé à la Chambre Haute qui est contrôlée par les démocrates.

Tout comme la veille, ou l'avant veille, les indices américains ont clôturé sans direction, sur des scores étriqués.
Le Dow Jones avait grappillé +0,04% mercredi soir, il a reperdu 0,03% ce jeudi, le 'S&P' et le Nasdaq ont 'repris' +0,05% (perdus la veille) et le Russel-2000 a de nouveau fini dans le rouge (environ -0,2% après -0,6% mercredi).
C'est peut-être le VIX qui fera pencher psychologiquement la balance avec une détente de -3,5% à 10,30, soit le second plus faible score de l'année 2017 (après 10,1% en début de semaine, un 'plus bas' depuis 2007).

La baisse de -19.000 demandeurs d'emplois la semaine dernière (à 238.000) compense un creusement inattendu la semaine précédente.
Les commandes à l'industrie ont augmenté de 0,2% en mars alors que le consensus tablait sur +0,5% (après +1,2% en février).

Mais le vrai point d'orgue de la semaine sera la statistique de l'emploi d'avril (NFP), prévue demain.

Mais l'un des 'faits du jour', passé un peu inaperçu du fait de la hausse des places européennes (grâce à la certitude d'une victoire présidentielle de Macron dimanche), c'est la chute du pétrole de -5% ce jeudi, une vraie débâcle, le 'WTI' s'enfonce sous les 45,5$ et teste son premier support depuis l'accord de réduction de la production de fin novembre : tous ses effets positifs sur les cours sont anéantis.

Les valeurs pétrolières ont pesé sur la tendance: Exxon a perdu -1,3%, Chesapeake -7,4%, Oneok -5,5%, Transocean -3,9%, Occidental Pet -3,5%, Cabot Oil -3,2%, NR Energy, Conoco-Phillips et EOG -2,5%.

Le Nasdaq a surnagé in extremis grâce essentiellement aux 'biotechs': Regeneron +6,7%, Mylan +2,2%, Incyte +1,5%.

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