Plombé par les annonces de la BCE, Wall Street a accentué ses pertes dans l'après-midi, à la veille des chiffres très attendus de l'inflation américaine. Au final, le Dow Jones a reculé de plus de 1,9% à 32273 points, et le Nasdaq Composite a lâché plus de 2,7% à 11754 points.

Si la BCE a décidé de ne pas toucher à ses taux d'intérêt dans l'immédiat, elle a mis un terme à son programme d'achats nets d'actifs et confirmé qu'elle prévoyait d'augmenter ses taux de 25 points de base en juillet et peut-être de 50 points de base en septembre.

Les annonces de la BCE ont été suivies d'une brève flambée de l'euro face au dollar, mais la dynamique s'est inversée après que certains stratèges ont fait remarquer que le calendrier de la banque centrale était moins soutenu que ce prévoyait le marché.

Sur le marché obligataire, la tendance est restée lourde comme en a témoigné la tension au niveau du rendement des Treasuries américains à 10 ans, qui est demeuré bien ancré au-dessus de la barre des 3%, à 3,05%.

Les investisseurs ont aussi pris connaissance d'une hausse des inscriptions au chômage, de 27.000 à 229.000 la semaine dernière, des chiffres de nature à encourager la Réserve fédérale à temporiser en matière de hausse des taux.

Néanmoins, se sont les données sur l'inflation qui seront publiées ce vendredi avant l'ouverture, qui s'avéreront déterminantes dans l'optique de la décision de la Fed à l'issue de sa réunion des 14 et 15 juin.

'L'indice des prix à la consommation devrait avoir grimpé de 8,2% d'une année sur l'autre en mai, en léger retrait par rapport au taux de 8,3% du mois précédent, mais toujours proche de son plus haut niveau en quatre décennies', prévenait Wells Fargo.

Du côté des valeurs, taillé en pièces après deux avertissements en trois semaines, Target a encore cédé 1,4%, malgré l'annonce par le groupe de distribution à bas prix d'une augmentation de 20% de son dividende trimestriel.

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