Même si cette entame d'année boursière est la pire observée depuis 1932, Wall Street s'épargne un scénario de chute libre à la chinoise, les cotations ayant été suspendues à Shanghai et Shenzhen lorsque le repli moyen a atteint la limite maximum de -7% (après la publication d'un indice PMI manufacturier Caixin/Markit ressorti à 48,2 contre 48,9 prévus et 48,6 en novembre, son 10ème mois consécutif de repli).

Même si l'hypothèse d'un 'soutien opportun' des indices US au cours de la dernière demi-heure semble plausible, de toutes façons, aucun dérapage incontrôlé n'a émaillé la séance à Wall Street.

Une forte pression baissière s'est exercée durant de longues heures (les pertes se creusant jusque vers 3,3% pour le Nasdaq) mais les ventes ont été correctement absorbées, ce qui a encouragé quelques rachats à bon compte (Apple servant de levier) et permis de préserver au final des seuils techniques importants comme 4.900 sur le Nasdaq (4.847 au plus bas) ou 2.000 sur le 'S&P' (-1,51% à 2013), sans oublier le Dow Jones, tombé un moment sous les 17.000 mais qui en termine à 17.150 (-1,58%).

Notons que le VIX fait en séance un bond de +25% vers 23,4 avant que son envol se retrouve divisé par 2 à +14% (à 20,8), s'éloignant du plafond technique décisif (celui des 24).

Il semble clair que le titre Apple, avec son statut de 1ère capitalisation planétaire et de composante majeure des 3 grands indices US, faisait figure de 'benchmark': c'est donc sur cette valeur stratégique que se sont concentrés les rachats 'tactiques'.

D'une perte initiale de -3%, Apple a été vigoureusement repris en main et ramassé jusqu'à ce que son cours repasse en territoire positif (à une heure de la clôture): les acheteurs n'ont ensuite rien lâché et le titre finit sur un gain symbolique de +0,1%.

L'impact indiciel du titre Apple se situe certainement autour de +0,25% pour le Dow Jones et +0,3% sur le Nasdaq-100, sans oublier l'effet d'entrainement sur nombre de 'technos'.

Un autre titre revient de très loin également: il s'agit de Netflix qui finit en repli de -3,9% mais qui perdait plus de -7% en début de séance.

Pas de sursaut salvateur en revanche pour Tesla -6,9%, Fossil -6,2%, Yahoo -5,6%, eBay -3,8%, Gilead -3,1%, etc.

Le Dow Jones a été plombé par Dupont -5,3%, JP-Morgan -3,5%, Travellers et Visa (-2,6% et -2,3% respectivement).

Le S&P500 -malgré l'évolution erratique et volatile du pétrole- a bénéficié du rebond de Chesapeake +10%, Consol +8,5%, Range +4,6%, Nal Oilwell +3,2%, Oneok +2,8%, Williams +2,1%, Marathon +1,8% (le baril de WTI a navigué entre 38,4$ et 36,9$ en clôture).

En ce qui concerne 'le chiffre du jour', il n'a certainement pas beaucoup contribué au rebond de la fin de séance: l'indice ISM américain des directeurs d'achat est ressorti en baisse à 48,2 contre 48,6 en novembre, ce qui démontre que les hypothèses de croissance avancées par la FED sont probablement trop optimistes.

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